par Sébastien Fournier
Ce n’est pas faute de travailler à l’unité, pas faute d’engager des mobilisations, pas faute d’emporter des victoires morales comme lors des mobilisations de 2023 sur les retraites. Pour autant, depuis plus de 20 ans le rouleau compresseur néolibéral continue de renforcer les inégalités et d’infliger des défaites au salariat.
L’histoire nous mord la Nuque, l’Extrême-droite dirige à nouveau les États-Unis, et exerce le pouvoir dans une dizaine de pays Européen. En France aussi il est minuit moins 1 !
Dès lors, rassembler unir et refonder le syndicalisme de transformation sociale dans un nouvel outil syndical est une nécessité. C’est notre mandat depuis plusieurs congrès. Et ce congrès de Rennes est l’occasion d’initier une première étape concrète : une maison commune !
Poser la première pierre de cette maison commune exige une pleine conscience d’une forme d’urgence politique et sociale, une plein conscience aussi des difficultés et des obstacles sur ce chemin car l’unité quotidienne dans les luttes n’exonère pas d’un accord sur le fonctionnement, les principes démocratiques, le rapport au politique…
C’est ce que nous devons mettre en débat dans cette maison commune avec la CGT mais aussi avec Solidaires dans un processus ouvert à l’ensemble du salariat. Un lieu, un espace souple qui permette selon les contextes locaux et sectoriel de construire le plus de commun possible là où les conditions en sont réunis mais sans marche forcée là où les difficultés se présentent.
C’est à cette raison que l’École Émancipée se retrouve pleinement dans les écritures des paragraphes 65 à 69.
Œuvrons à cette dynamique, conscient·es que la crise politique et sociale profonde qui sévit va continuer de se déployer, qu’elle va offrir en plus de la CGT d’autres partenaires à ce processus !