Après le vote des syndiqué.es en novembre et les congrès départamentaux en décembre et janvier, la FSU définira ses orientations lors de son congrès national, en février prochain.
par Claire Bornais, Laurent Cadreils Arnaud Malaisé Emilie Moreau, membres du secrétariat national pour l’ÉÉ
L’enjeu du prochain congrès de la FSU, qui se tiendra du 3 au 7 février 2025 à Rennes, est de définir de façon démocratique son orientation et d’adopter des mandatements sur les grandes questions auxquelles elle est confrontée, en particulier dans une période marquée par l’incertitude et la montée de l’extrême droite.
La démocratie passant (entre autres) par des débats et votes, un vote d’orientation est organisé au préalable du 7 au 28 novembre : tou·tes les adhérent·es des syndicats nationaux (SN) de la FSU sont appelé·es à voter pour une des motions d’orientation déposées par les diverses tendances de la FSU. Il s’agit d’associer le mieux possible les syndiqué·es à la réflexion sur la stratégie syndicale à développer, ainsi que de reconnaître les diverses orientations qui existent en son sein et permettre ainsi un syndicalisme unitaire et pluraliste.
Le résultat du vote d’orientation servira de base à la composition des congrès — départemental et national — et à celle des instances délibératives de la FSU jusqu’au congrès suivant1. C’est là que le rôle des militant·es ÉÉ (dont font partie les lectrices et lecteurs de cette revue) est essentiel. Il s’agit de faire voter au maximum les syndiqué·es de notre connaissance (pour la liste ÉÉ et des hors tendances, bien sûr !), en les sollicitant pour éviter l’oubli des dates limites ou des modalités à respecter pour un vote valide, ou pour expliquer l’importance de ce vote, dont les adhérent·es ne saisissent pas nécessairement les enjeux.
Pour que le syndicalisme de la FSU s’enrichisse encore davantage de nos apports, il est important que le score de l’ÉÉ augmente encore (21 % en 2021). Aussi la tendance a besoin que toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans l’ÉÉ fassent ce travail de fourmi d’incitation au vote.
Il faudra aussi voter sur le rapport d’activité (RA) de la fédération. L’ÉÉ participant à l’exécutif de la FSU, elle est comptable de l’activité fédérale dans la grande majorité des points abordés. Cette année, l’ÉÉ n’a pas soumis de « fenêtres » sur le RA, points de dissensus donnant lieu à deux courts paragraphes rédigés l’un par l’ÉÉ et l’autre par UA. Au cours du mandat, les différents enjeux importants, comme la mobilisation retraites, la refondation syndicale ou l’implication syndicale dans la campagne des législatives anticipées, ont tous pu déboucher sur une synthèse satisfaisante.
- CDFD, CDFN, BDFN voire BDFD (Conseil fédéral délibératif
au niveau départemental et national, bureau délibératif fédéral national, voire départemental).
En pratique, comment cela se passe-t-il ?
Les adhérent·es reçoivent en octobre et novembre des numéros spéciaux du magazine POUR de la FSU. Le premier contient le RA, les différentes motions d’orientation présentées avec des listes de candidat·es (parmi lesquel·les seront désigné·es les représentant·es au CDFN et BDFN), ainsi que d’éventuelles propositions de modifications des statuts de la FSU. Le second contient les textes préparatoires aux congrès départementaux.
Ce sont les SN qui organisent le vote d’orientation national de leurs adhérent·es, donc cela ne se passe pas de la même manière pour tous les SN, en fonction de leur structuration interne. Un peu de complexité vient parfois s’ajouter avec l’existence de votes d’orientation départementaux spécifiques dans certaines sections départementales (SD), servant à la composition des instances locales sur des motions d’orientations différentes de celles déposées nationalement. Mais rien d’insurmontable pour un·e adhérent·e sachant lire et voulant bien accorder un peu de temps à la lecture de la circulaire interne envoyée pour cela, bien sûr. Surtout si un·e camarade ÉÉ veut bien lui faire gagner du temps en lui donnant oralement des explications !