Dans un contexte général de réduction de la dépense publique avec une baisse du nombre de fonctionnaires, une remise en cause des missions et du fonctionnement des services, une recherche de la « performance » à moindre coût, une précarisation des emplois, la tenue d’élections de représentativité syndicale dans toutes les fonctions publiques a une signification importante.
C’est une occasion pour les agents d’exprimer leur point de vue sur des situations qu’ils subissent de plein fouet. Le fait que ces élections se déroulent le même jour en renforce les enjeux. Ne doutons pas que le gouvernement sera attentif à la participation et aux résultats ! Ceux-ci auront aussi des conséquences pour l’avenir du syndicalisme « Fonction publique » comme pour la FSU…
Ce sont tous les personnels qui peuvent voter à ces élections aux Comités techniques, titulaires et contractuels, pour l’organisation syndicale de leur choix et c’est leur vote qui fondera la représentativité syndicale à tous les niveaux (interministériel, ministériels et académiques pour le MEN…). Celle-ci conditionnera la présence dans les nouveaux Comités techniques et dans les négociations futures avec l’administration, comme dans la possibilité de « valider » ou non un accord issu de ces négociations. Et « last but not least », cela déterminera l’attribution des moyens syndicaux. (décharges, subventions)…Profond bouleversement pour les organisations syndicales (et notamment la FSU au MEN) : ce n’est plus la compilation des élections aux CAP qui formalisera la représentativité officielle. Les listes CT ayant vocation à être fédérales, cela a provoqué d’âpres discussions dans certains secteurs.
Il y aura aussi des votes pour les CCP (pour les non titulaires de droit public) et pour les CAP dans certains corps (notamment MEN).
Pour l’avenir, il y a un changement profond introduit dans les rapports d’une part entre les personnels et les organisations syndicales, d’autre part entre celles-ci et l’administration. Il faudra être vigilant et éviter les pièges d’une institutionnalisation du syndicalisme en faisant, par exemple, intervenir systématiquement la mobilisation des personnels, notamment dans les phases de négociations futures.
D’où la nécessité de faire vivre une syndicalisme de lutte qui privilégie les mobilisations ! Qui affirme sa volonté de se battre pied à pied, avec les personnels, contre toutes les remises en cause dans la Fonction publique. C’est le sens de notre appel à faire massivement voter FSU dans ces élections.
Laurent Zappi