L’annulation par le conseil constitutionnel de certains articles de la Loi de Sécurité Globale montre bien la nécessité de construire des mobilisations les plus unitaires possibles et celle de s’opposer à ce gouvernement. Le travail intersyndical avec les associations a payé même si le retrait total de la LSG n’est pas effectif. C’est la preuve que ne pas s’opposer, être dans l’indécision, refuser de construire le rapport de force sont mortifères pour le mouvement social et dangereux pour la démocratie. L’action doit restée au centre de nos débats
Le gouvernement, dans certaines de ses annonces, confirme le tournant austéritaire de la sortie de crise sanitaire. Les SP seront mis à contribution même si le calendrier électoral à venir pourrait freiner certaines ardeurs néolibérales. Ainsi, le programme de stabilité 2021-2027 indique que « la volonté du Gouvernement est d’assurer la soutenabilité de nos finances publiques une fois la crise passée ». Cela signifie que les Services Publics continueront de connaître les politiques qui les fragilisent : externalisation, privatisation, contractualisation, diminution des effectifs … Malheureusement, ces annonces passent inaperçues. Elles sont noyées sous la surenchère sécuritaire, les lois liberticides, les différents états d’urgence. Le dogme néolibéral à l’œuvre ces dernières années entend bien poursuivre ces régressions même s’il participe amplement à la montée en puissance de l’idéologie d’extrême-droite tant dans la société que dans les médias et donc les esprits.
En appelant à une mobilisation FP le 15 juin dans un cadre national et intersyndical, la FSU prend ses responsabilités. Le problème reste, en cette période, les modalités d’action. Le tract d’appel, en n’en proposant aucune , n’est pas un élément moteur pour la réussite de cette journée. Ce manque de volontarisme nous empêche de nous projeter. Et le risque est grand que le 15 juin ressemble au 6 avril.
C’est le même constat sur l’éducation : appeler légitimement à un plan d’urgence pour l’Ecole sans chercher à construire les conditions de mobilisations avec les personnels est un vœu pieu. En laissant le champs libre à Blanquer, la rentrée 2021 sera un copier-coller de celle de 2020. Les heures supplémentaires dans le second degré prendront le pas sur les heures postes, les moyens de remplacements manqueront toujours, la pression sur les infirmières scolaires et AS persistera … Les grèves en juin des AESH et des infirmières scolaires sont des exemples concrets de ce que nous devons faire. Il y a donc nécessité à construire des mobilisations y compris par la grève d’ici les vacances scolaires pour maintenir la pression sur Blanquer en associant tous les personnels (enseignant.es, agent.es des collectivités territoriaux, personnels de l’animation). En plus de cette nécessaire mobilisation, on peut se projeter si besoin en septembre en indiquant dès maintenant que la FSU appellera les personnels de l’EN à la grève et ce dans un calendrier d’actions pour ne pas avoir une grève isolée de 24 heures.
Quelque soit les décisions prises par le CDFN sur les mobilisations, nous avons besoin dans les SD de matériel syndical fédéral pour toutes les échéances à venir, celle du 15 pour les SP mais aussi celle contre l’ED du 12 juin et celle pour les assises de la protection de l’enfance.