Les deux syndicats de la FSU qui interviennent le plus sur la territoriale (SNUCLIAS et SNUACTE) ont relancé un processus de rapprochement qui avait été interrompu avant les élections professionnelles de décembre 2014. Nous donnons la parole à Didier Bourgoin, secrétaire général du SNUCLIAS.
◗ Où en est le processus de fusion entre ton syndicat et le SNUACTE ?
Réactivé à l’issue des élections professionnelles de décembre dernier dans la Fonction publique territoriale qui ont vu nos listes progresser de 3800 voix par rapport à 2008, le processus de discussions entre nos deux syndicats (le SNUCLIAS et le SNUACTE) a été officiellement relancé par un courrier du SNUCLIAS à l’attention de Didier Haudiquet, SG du SNUACTE, puis d’un autre à Bernadette Groison pour le « développement du versant territorial de la FSU ».
Lors de notre Bureau National des 29 et 30 janvier 2015, une motion sur « l’évolution du SNUCLIAS » destinée à « poursuivre sous l’égide de la fédération et dans un cadre garanti par elle, le processus d’organisation fédérale du versant territorial de la FSU qui passe entre autres par la fusion avec le SNUACTE-FSU » a été adoptée à l’unanimité.
Fort de ce mandat, une première réunion commune s’est tenue au siège de la FSU, au cours de laquelle il a été décidé de « poursuivre » (en fait reprendre…) le processus engagé et de solliciter la participation du secrétariat de la FSU au suivi de celui-ci, de désigner les membres de nos délégations respectives, de fixer un calendrier de réunions communes autour des projets de statuts et de RI du nouveau syndicat unifié et d’envisager que ces discussions se mènent jusqu’à fin juin 2015, afin de programmer le congrès de fusion en octobre ou novembre 2015 et en tout état de cause, si cela est possible, avant le congrès fédéral de la FSU au Mans.
Depuis, plusieurs réunions « tripartites » se sont tenues dans un excellent état d’esprit et l’on peut dire que les choses avancent bien.
◗ Qu’attendez-vous de cette fusion pour l’implantation de la FSU dans la FPT ?
Notre objectif reste de « faire entrer » la FSU au CSFPT. Nous ne souhaitons pas en rester à un syndicalisme de « témoignage » éternellement minoritaire, mais au contraire nous développer fortement pour proposer des pistes nouvelles à nos collègues en particulier en nous appuyant sur notre indépendance et la transparence de nos décisions.
Nous voulons que les adhérents se réapproprient leur syndicat : en clair, un syndicalisme plus démocratique et plus participatif dans son fonctionnement.
Pour arriver au seuil nécessaire des 5 % des voix, qui permettra d’obtenir un siège au « conseil sup’ », nous devons améliorer fortement notre représentativité dans la FPT.
Cela passe par les listes FSU dans les Comités Techniques des collectivités locales qui devront donc faire un bond quantitatif lié automatiquement à l’augmentation de leur nombre dans les collectivités où nous n’avions pas pu déposer de listes en 2014, sans oublier bien sûr le renforcement de nos syndicats et sections déjà constitués.
Mais nous devons aller plus loin. Nous devons penser et préparer l’avenir et pour cela, parce que nous sommes les deux plus importants syndicats de la fédération en nombre d’adhérents (plus de 10500 adhérents qui relèvent du versant territorial) dans ce secteur spécifique, nous devons nous adapter à ce nouveau contexte en proposant et en impulsant une dynamique nouvelle.
Seule cette fusion peut lancer cette dynamique et ouvrir des perspectives pour les collègues agents territoriaux. Nos syndicats sont en concurrence : il faut mettre fin à cette situation absurde et se lancer dans une dynamique positive et constructive.
Nous aurons aussi besoin de l’énergie et du soutien de toutes celles et tous ceux qui dans la FSU partagent ce projet : mais ça c’est « une autre histoire ».
Commençons par construire le syndicat national unitaire de la territoriale dans la FSU. ●
Didier Bourgoin,
SG SNUCLIAS-FSU