Le conseil national du SNUipp-FSU des 5 et 6 novembre s’est déroulé au beau milieu de l’examen du budget au Parlement. Et ce budget incarne la politique libérale du gouvernement avec d’un côté le pacte de responsabilité conjugué au CICE qui offre plus de 40 milliards d’euros de cadeaux aux entreprises et de l’autre les réductions drastiques de dépenses qui se montent à 21 milliards pour 2015 (lire ici l’analyse de la FSU).
La nécessaire réaction syndicale à cette politique a été au cœur des débats (lire ici la contribution de l’école émancipée aux débats distribuée le premier jour).
Tout d’abord sur la responsabilité du mouvement social pour dénoncer cette politique libérale tout en popularisant des alternatives. Et en cela le cadre du collectif AAA rassemblant des organisations syndicales, des associations et des partis politiques est à investir pleinement par l’ensemble des syndicats (lire l’intervention de Laurent Cadreils ici).
Si, au final, le SNUipp non seulement se montre toujours attentif à ce collectif mais partage également nombre de ses propositions, cette inflexion est à poursuivre afin qu’avec la FSU il prenne toute sa place dans la construction d’un véritable mouvement social sur cette question des alternatives.
Ensuite, autour du bilan de la politique éducative à mi-mandat (lire ici l’intervention de Jérôme Falicon) la réaction syndicale sur ce terrain a fait l’objet d’un long débat au cours de ces deux journées (lire ici l’intervention d’Adrien Martinez). Dans le cadre de la semaine nationale d’action de la FSU (lire ici), le SNUipp a acté un temps fort le jeudi 20 novembre. Ce jour là, une vingtaine de départements appellera à la grève pour dénoncer la dégradation des conditions de travail des enseignants et exiger un tout autre budget pour l’école. Cette journée et cette semaine d’action, qui se conclura par le rassemblement-meeting national du samedi 22 novembre à Paris, participeront à la construction d’une grève nationale en janvier, que le SNUipp souhaite la plus large et unitaire possible. Et au cœur des conditions de travail, les rythmes scolaires et leurs conséquences ont été présents dans nombres de prises de paroles (lire ici l’intervention de Claude Gautheron).
D’autres sujets ont été abordés au cours de ce conseil national : la dénonciation de la répression policière avec la mort de Rémi Fraisse qui s’opposait à un projet inutile (lire ici l’intervention de Cécile Ropiteaux), la restriction du droit syndical, les conséquences de la création d’un corps de psychologue scolaire, les contractuels enseignants et la crise du recrutement, la campagne pour les élections professionnelles…