Véronique Ponvert (secrétaire nationale)
A l’Ecole émancipée, nous avons eu de longues discussions sur la question de l’accord PSC.
Pour nous, toutes les positions, pour ou contre la signature, étaient respectables.
Pour celles et ceux qui n’étaient pas favorables à la signature, le contexte politique était déterminant : signer un accord avec ce gouvernement détestable, qui plus est à quelques semaines des élections présidentielles, c’est un peu repoussoir ! Et puis la méthode employée pour la signature : c’est un choix contraint, et nous l’avons toutes et tous dénoncé.
Pendant notre discussion, deux points ont fait pencher en faveur de la signature : d’abord, et malgré les aspects extrêmement négatifs (la rupture de solidarité notamment avec les retraité·es, la continuation de la mise en marché de la protection sociale), malgré ça, nous avons mesuré les gains pour les agents : amélioration de la protection de celles et ceux qui, aujourd’hui, n’ont pas de mutuelle.
Et puis, autre point fondamental, le contexte syndical : l’accord est majoritaire, il est signé par toutes les organisation syndicales, dont celles de lutte et de transformation sociale, la CGT et Solidaires.
Pour continuer à porter ensemble notre horizon revendicatif, le 100% sécu, il nous faut faire front. Car la bataille ne s’arrête pas à la signature de l’accord. Il faut rester uni·es dans l’intérêts des agents.
Alors toutes les positions, pour ou contre la signature, étaient entendables la semaine dernière. Nous avons mené le débat. Et le CDFN a tranché, dans les règles démocratiques que l’on s’est donné à la fédération, à une large majorité qualifiée.
Aujourd’hui, toute l’EE va assumer la position de la fédération : aujourd’hui, il n’est pas entendable de faire machine arrière. A quoi ça servirait de « retirer une signature » ? Y aurait-il amélioration pour les agent·es ? Nous ne le pensons pas, au contraire.
Et puis, enfin, à quoi est-ce que cela rimerait face à nos partenaires, la CGT et Solidaires ? Comment justifier de rompre l’unité que nous construisons pas ailleurs, pas à pas, sur bien des sujets, depuis longtemps, et pour construire l’avenir ?
C’est tout simplement impossible…
L’Ecole émancipée appelle pour toutes ces raisons à rejeter la motion sur la PSC.