Sortir du CDFN avec des plans d’actions

  • intervention de la SD 44 pour l’école émancipée faite par Bernard Valin au CDFN de la FSU, mai 2024.

La porosité entre Renaissance et le RN est toujours un peu plus visible et problématique. La volonté de Macron en 2017 était d’être le rempart au RN, le rempart s’est transformé en boulevard et la dernière étape sera peut-être l’Elysée.

Entre la loi immigration et la volonté d’affirmer de la préférence nationale, la réponse autoritaire à la crise en Nouvelle-Calédonie, les politiques toujours plus hostiles aux privé·es d’emploi et la jeunesse, le gouvernement Attal reprend nombre de propositions du RN. E Macron veut faire du RN son unique adversaire politique et entend poursuivre sa romance avec en débattant avec MLP.

L’éducation nationale n’est pas épargnée car le choc des savoirs, son autoritarisme et ses groupes de niveaux plaisent à l’extrême droite.

Notre responsabilité est grande dans cette période d’intensification de lutte contre l’ED. L’itw de S Binet, la déclaration de la LDH sont des éléments sur lesquels s’appuyer dans la période. Les créations locales de VISA, les manifestations antifa participent aussi de cette nécessaire lutte. Mais, nous devons nous projeter sur l’après 9 juin et la FSU se doit, localement et nationalement, d’investir, d’organiser tous les espaces collectifs qui se créeront pour construire une alternative politique au RN. Notre CDFN doit sortir avec une telle résolution.

Le CDFN doit aussi proposer un cadre d’actions offensif pour la rentrée

prochaine contre le choc des savoirs. Les personnels de l’éducation nationale vont être sollicités dans les semaines à venir pour trier les élèves, pour mettre en place les groupes de niveaux et à la rentrée pour faire passer les évaluations nationales, autre mesure de tri. Nous devons leur proposer des mots d’ordre de boycott des évaluations dans un cadre fédéral dès maintenant afin de préparer la rentrée. Nous devons continuer d’informer sur la carte du site des initiatives locales : occupations d’établissement, grève lors des cartes scolaires, réunions publiques..

En Loire-Atlantique, le travail de conviction continue. Le collectif des parents et l’IS ont rencontré une vingtaine d’élu·es qui, à leur tour, vont créer un collectif national et proposer de nouvelles actions contre le choc des savoirs.

Pour conclure, la FSU, dans son texte action, doit montrer sa totale détermination contre le choc des savoirs et accoler à « nous ne trierons pas les élèves », le mot d’ordre nous ne ferons pas cette rentrée voulue par Attal et Belloubet.