Alors que l’éventualité d’une 2nde vague épidémique se rapproche, le gouvernement, profitant de la crise, poursuit sa politique libérale au mépris des urgences sociale et écologique que celle-ci a mises en lumière.
Dans ce contexte, les inégalités se creusent un peu plus chaque jour, avec un accroissement massif du chômage et de la pauvreté. Si dans le cadre de son plan d’urgence de 100 milliards sur 2 ans le gouvernement prévoit 40 milliards pour améliorer la compétitivité des entreprises, dont certaines annoncent déjà des plans sociaux, seuls 20 milliards seront octroyés pour des mesures de solidarité, dont 6 pour l’hôpital public.
Paroxysme de son cynisme, alors l’obligation du port du masque se généralise dans l’espace public, au travail et à l’école, au nom de la « responsabilisation individuelle », l’Etat refuse de fournir des masques à toute la population. Nous devons porter la campagne « masques gratuits » et plus largement pour un plan social d’urgence à la hauteur des besoins.
Rien de prévu non plus en termes de loi budgétaire rectificative pour assurer le bon fonctionnement des SP, pourtant acteurs essentiels pour amortir les effets de cette crise. Peu d’enseignements ont été tiré des difficultés rencontré-es au plus fort de la crise et le Ségur de la santé qui a débouché sur des mesures insuffisantes pour l’hôpital en est l’illustration.
Alors que dans d’autres pays de l’UE (Italie, Espagne) des moyens conséquents sont débloqués pour l’éducation, en France rien n’est prévu à ce stade : pas de moyens humains en plus pour cette rentrée et une austérité salariale qui se poursuit.
Pour conforter un système de production et de consommation destructeur des droits sociaux et de l’environnement, le gouvernement contraint les salarié-es, notamment les plus exposé-es à retourner travailler parfois au mépris de leur santé et d’une politique de santé publique protectrice pour toutes et tous. C’est le cas notamment des enseignant-es dits « fragiles » qui vont devoir faire la rentrée avec pour seule protection un masque FFP2 et risquer le retrait de jours de carence s’ils-elles tombent malades.
Pour toutes ces raisons, dans la continuité de l’appel « Plus jamais ça, préparons le jour d’après », le SNUipp et la FSU doivent faire vivre les cadres unitaires qui visent à construire un mouvement social large, et s’investir activement dans la préparation du 17/09 et du 26/09, si cette dernière date était confirmée.