Par Marga Alauzet (CAN, Aix-Marseille)
Les épreuves de spécialités sont un levier qui peut nous permettre de peser sur le rapport de force et le dépôt de préavis de grève proposé sur la semaine des épreuves de spé est une très bonne chose.
Dans le mouvement que nous sommes en train de construire, il va sans dire que dans les lycées généraux, leur maintien en mars empêche les collègues et élèves de terminale de se mobiliser et pose un dilemme difficile à dépasser, entre lutter pour leur réussite à court terme et leur avenir et le nôtre.
C’est pour cela qu’il est essentiel d’imposer le report des épreuves de spécialités ainsi que la baisse du nombre de textes pour l’EAF, non seulement pour la réussite du mouvement mais également dans une exigence de cohérence pédagogique :
Des épreuves en mars avec un coefficient si important nuisent considérablement à la réussite de toustes nos élèves en renforçant les inégalités. Les plus favorisé·es ont recours à des cours particuliers ou des plateformes payantes.
L’année est de fait réduite à 6 mois d’apprentissage au lieu de 9. Trois mois de moins, dont nos élèves ont absolument besoin pour s’entraîner, pour acquérir la maturité nécessaire et obtenir le meilleur résultat possible. Nos élèves doivent pourvoir progresser, s’inscrire sereinement dans les apprentissages, et trouver le temps de développer une réflexion personnelle.