- intervention de la SD 31 pour l’école émancipée faite par Alexandra Nougarede au CDFN de la FSU, mai 2024.
Gabriel Attal vient d’annoncer la mise en place d’une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Celle-ci s’appliquera, via un décret, à compter du 1er décembre Prochain.
Il s’agit d’une attaque sans précédent contre le paritarisme et contre le monde du travail.
Car Macron ne lutte pas contre le chômage, il lutte contre les travailleuses et les travailleurs.
Car Macron ne crée pas des emplois en valorisant les parcours professionnels, il crée de la pauvreté !
La précédente réforme de 2019 avec ses « ajustements » en 2021 a fortement impacté les privés d’emploi avec :
– Une diminution de l’accès aux droits de 14%,
– Une diminution de la durée d’indemnisation de 25%,
– Une diminution du montant moyen de l’allocation chômage de 17%.
Rappelons qu’aujourd’hui, seul.es 36% des personnes inscrites à France travail touchent des allocations chômage. Et parmi elles, la moitié travaille.
Loin de la caricature populiste du gouvernement présentant le chômeur comme un fainéant, le chômeur est un travailleur qui est de plus en plus pauvre, avec 45% des allocataires chômage qui ont un revenu inférieur au seuil de pauvreté.
Là est bien là le projet Macron, 1er Patron de France.
Le MEDEF en rêvait, Macron l’a fait !
En effet, Macron brise les solidarités et le salaire socialisé ! Il tape encore et toujours sur les petits tout en protégeant les puissants ! Ne doutant de rien, il nous rejoue la petite musique du bonus-malus pour soit disant lutter contre la précarité. Personne n’est dupe ! D’ailleurs, cette mesure est déjà remisée à une future analyse, une future concertation !
Le but de ces réformes répétées est de pouvoir faire accepter n’importe quel boulot, de courte durée y compris. Avec le chiffon rouge du patronat et du gouvernement sur les emplois vacants cela contribue de pouvoir faire taire les revendications salariales pour mieux vivre de son travail. Cela s’inscrit dans la prétendue « désmicardisation » qui n’est en fait qu’une nouvelle dérégulation permettant aux patrons d’avoir des esclaves modernes, une armée de réserve prête à tout accepter pour survivre.
En 2000, l’Allemagne avec les lois Hartz avait mis en place des réformes tout aussi brutales. Cela a entrainé une explosion de la pauvreté que le pays paye maintenant.
Dans le cadre de la nécessaire riposte à toute réforme du statut, la FSU initie avec la CGT et Solidaires une journée de mobilisation pour dénoncer la précarité dans la Fonction publique et demander un plan de titularisation le 5 juin.
Cette initiative doit pouvoir s’inscrire dans un plan général de lutte contre la précarité et le chômage.
Nous entrons dans une période de débats à l’assemblée nationale, du 3 au 13 juin, avec l’étude d’une proposition de loi visant à ne pas réformer l’assurance chômage.
La FSU doit pouvoir avec la CGT, Solidaires, et les 5 autres OS, mais aussi avec les organisations de chômeurs organiser la riposte !
Chômeureuses,salarié·es, étudiant·es, retraité·es, Toustes au cœur de la lutte Toustes uni·es dans la rue !