Par Claire Bornais
Je ne reviens pas ici sur les annonces d’hier de la ministre Montchalin. Elles montrent seulement que la question des problèmes de pouvoir d’achat commence à être perçue dans les hautes sphères dirigeantes, surtout à moins d’un mois du premier tour de la présidentielle et alors que la guerre en Ukraine commence à faire flamber les prix de l’énergie et de l’alimentation, et que ça commence à se voir beaucoup !
Peut-être aussi que ce gouvernement espère faire oublier les menaces que comportent les promesses du candidat Macron. Menaces pour fonctionnaires et les services publics, avec des promesses de suppressions d’emploi et d’économies budgétaires supplémentaires. Menaces aussi pour le monde du travail en général, avec le projet de recul de l’âge de la retraite. Ce gouvernement a réussi durant ce mandat à enrichir les plus riches. Le candidat Macron à sa propre succession entend bien continuer à les servir, au détriment des classes populaires. La situation sociale se dégrade, les inégalités augmentent au fil des ans. La réalité de l’inflation se voit de plus en plus au quotidien, à commencer par le prix des carburants, pour celles et ceux qui sont obligés de se servir de leur véhicule pour se rendre à leur travail. Tout cela en raison de l’absence de politiques résolues de ce gouvernement, et des précédents, en matière de développement des transports en commun, ou en matière de logement dans les grandes agglomérations. En particulier, cela touche une partie des personnels du champ de syndicalisation de la FSU, la fonction publique en général, et tout particulièrement les personnels de catégorie B et C. Ces deux catégories, aux rémunérations rongées depuis des années par le gel du point d’indice, représentent 2/3 des effectifs (et plus de 85% dans la territoriale). Cette question du pouvoir d’achat devient criante. Il est donc nécessaire de continuer à manifester sur le sujet, le 17 et par suite, mais aussi pour des politiques prenant fortement en compte les questions environnementales. Notre responsabilité est aussi de continuer à faire le lien, dans nos expressions syndicales au quotidien, entre les questions sociales, environnementales et nos revendications pour la paix. Le dénominateur commun en est notre vision de la transformation sociale pour l’égalité, la paix, la préservation de la planète.
Ces combats sont à mener avec nos partenaires de la transformation sociale, en renforçant les capacités d’agir du syndicalisme de transformation sociale par la création d’un nouvel outil syndical, sur lequel il nous faut progressivement avancer concrètement avec nos mandats du congrès de Metz.