Les militant-es de l’ École Émancipée sont investi-es à tous les niveaux pour construire le syndicat, tout en y défendant une orientation combative et des pratiques transparentes et démocratiques.
Ne pas laisser Macron et Blanquer dérouler leur politique ultra-libérale
Depuis le dernier congrès du SNES-FSU il y a deux ans, les coups pleuvent.
La nouvelle attaque contre le code du travail que représente la loi travail 2 et la chasse aux migrant-es menée par le gouvernement, dont une partie de nos élèves et leurs parents sont les premières victimes, n’en sont que des exemples. Après la destruction du code du travail, Macron s’attaque à la fonction publique en commençant par remettre en cause l’avancement de carrière promis par le PPCR.
Dans l’Éducation après la nouvelle carte de l’éducation prioritaire, l’application de la réforme du collège a épuisé les collègues et exacerbé l’autonomie. Le SNES-FSU a tenté de négocier ce qu’il considérait comme des « avancées » : les accords PPCR, l’évaluation et les rendez-vous de carrière qui pourtant risquent de renforcer la culture du management et de réduire encore notre liberté pédagogique. Il a souvent donné le sentiment de laisser les collègues sur le terrain par trop livré-es à elles-eux mêmes. Il est resté trop silencieux face à l’ « assouplissement » de la réforme du collège qui pourtant ne réglait rien sur le fond.
Blanquer s’attaque aujourd’hui au bac en mettant en cause son caractère national et à l’accès à l’université instaurant de fait une sélection. Ce sont encore une fois les jeunes des quartiers populaires qui vont être particulièrement pénalisé-es.
Pour un SNES-FSU à l’offensive !
Aujourd’hui, le SNES-FSU a une double responsabilité.
Notre syndicat doit impulser des mobilisations unitaires sur des questions unifiantes : DHG ; réforme du lycée ou contre la sélection dans le Supérieur ; luttes contre la caporalisation des enseignant-es ; réformes des retraites et de la protection sociale.
Dans le même temps, il doit se donner les moyens de suivre et d’accompagner les mobilisations locales et tenter, dès que c’est possible, leur convergence. Le SNES-FSU Créteil aurait par exemple davantage pu contribuer à la mobilisation démocratique des lycées du 93 en septembre 2017, en appelant et en participant aux assemblées générales. C’est ce qui permet au syndicat d’appuyer et de respecter les décisions que les collègues mobilisé-es prennent dans la construction de leur propre lutte. Il ne s’agit pas de s’effacer dans les mobilisations, mais de prendre ses responsabilités de syndicat majoritaire dans la profession.
L’École Émancipée défend ces principes au sein du syndicat. C’est aussi en favorisant l’égale participation des militant-es de toutes les tendances et l’implication du plus grand nombre que le SNES-FSU Créteil retrouvera sa capacité à prendre des initiatives larges et mobilisatrices. La rotation des mandats, la parité et le partage des responsabilités entre les militant-es des différentes tendances, dans toutes les instances, que la majorité U&A ne veut pas encore mettre en place, sont pourtant pour nous les conditions du renouvellement et du développement du syndicat.
Pour une École Émancipée
**Une tendance engagée à tous les niveaux
L’École Émancipée est une tendance de la FSU qui milite à tous les niveaux du syndicat. Nous sommes engagé-es dans la défense quotidienne des collègues, dans nos établissements mais aussi dans les sections départementales, dans les instances académiques et nationales, dans les secteurs et comme commissaires paritaires. Retraité-es, nous continuons à défendre nos revendications spécifiques. Nous construisons le syndicat à tous les niveaux et à l’intérieur nous y défendons nos positions :
**Une réflexion pédagogique
Nous sommes convaincu-es que les élèves sont tout-es capables de réussir. Nous sommes favorables à une éducation non coercitive dans laquelle les jeunes peuvent non seulement apprendre mais aussi s’épanouir et se réaliser autrement que dans la confrontation avec les adultes. Nous sommes favorables à l’existence d’une décharge horaire pour le suivi des élèves et le travail en équipe en particulier dans les établissements difficiles. Nous refusons les logiques indemnitaires et les heures supplémentaires qui se font au détriment de la qualité du travail des enseignant-es et dont le but assumé est de « racheter » le gel des salaires.
Nous nous opposons à une école de reproduction des inégalités, il nous paraît donc indispensable d’agir pour une autre société, débarrassée des oppressions et de l’exploitation.
**Des positions anti-hiérarchiques
Nous nous opposons au management des chef-fes d’établissement comme de l’inspection. Nous sommes aussi opposé-es à la hiérarchie au sein de nos métiers et pour l’unification des statuts de la maternelle à l’université sur la base de celui de l’agrégation revalorisée.
Voter École Émancipée, c’est voter pour une tendance qui veut peser pour un syndicalisme démocratique, de luttes et de transformation sociale !
Pour nous contacter, n’hésitez pas à nous écrire à l’adresse : eecreteil@gmail.com