Le fonctionnement du syndicat et de la fédération en tendance, hérité de l’histoire du syndicalisme enseignant, est une originalité qu’il convient de perpétuer mais aussi d’améliorer. Dans le même temps il convient de l’expliquer aux nouveaux adhérents afin qu’ils s’en emparent et participent nombreux aux élections internes et à la vie du syndicat.
Ce fonctionnement qui doit permettre à des orientations différentes de s’exprimer au sein du Snes doit être perçu comme une richesse. Il est garant du pluralisme et de la diversité du Snes mais aussi de sa cohésion et de sa force. Le Snes ne doit pas avoir peur d’afficher de façon régulière les débats d’orientations légitimes qui le traverse. Ils concernent tant la façon de mener l’action que nos propositions pour l’avenir de la profession et du Service Public d’Education. Ils intéressent donc non seulement les adhérents mais aussi toute la profession. Ces débats sont un facteur d’attrait pour tous les collègues qui s’intéressent à ces mêmes questions et la diversité dans le syndicat peut amener des collègues à le rejoindre. C’est pourquoi des tribunes régulières doivent être proposées aux différentes tendances dans l’U.s. et dans les publications des s3, hors des périodes de congrès. Le débat existe en effet hors de ces périodes et le Snes a tout intérêt à le faire vivre de façon continue dans ses publications.
Dans le même ordre d’idée, il convient d’améliorer la prise en compte des diverses positions à tous les niveaux du syndicat. Du s1 au s4, chaque tendance doit pouvoir bénéficier de moyens de fonctionnement correspondant à sa représentativité. Il s’agit que par le débat, la reconnaissance mutuelle de points de vues différents, le travail en commun du s1 au s4, mais aussi dans les délégations, parmi les commissaires paritaires…la recherche de synthèses soit une constante. C’est la seule façon de permettre d’associer l’ensemble des militants du Snes à la construction de réponses revendicatives et de mandats unifiants. La prise en compte de l’opinion du milieu qui est souvent avancée comme une nécessité ne doit elle pas entrer en résonance avec la prise en compte des différents points de vue au sein du syndicat ? Une décision adoptée suite à un large débat et résultant d’un effort de synthèse sera beaucoup plus forte et convaincante pour la profession. Le Snes doit mieux incarner cette forme de syndicalisme « Unifiant » en particulier auprès des plus jeunes !
Jean-Marie Barbazanges, Ecole émancipée.