Le jeudi 9 mai, à Nice, 4 manifestant·es pacifiques, pour certain·es responsables syndicaux, ont été placé·es en garde à vue à la suite d’une interpellation que de nombreux témoignages qualifient de violente. Le groupe de soutien qui s’est constitué devant le commissariat a lui aussi dû subir les violences de la police.
Parmi les personnes arrêtées, il y avait Olivier.
Olivier Sillam est un camarade de l’école émancipée, militant du Snes et de la FSU, par ailleurs très investi dans le mouvement de soutien aux migrant·es.
Ces interpellations font suite aux violences policières qui ont émaillé la manifestation du 1er mai à Paris, où les forces de l’ordre ont chargé les cortèges syndicaux et blessé un camarade de la FSU, ainsi qu’à celles que subissent les mouvements sociaux depuis maintenant plusieurs mois, et qui ont valu une condamnation de la France par la haute-commissaire aux droits de l’Homme des Nations Unies.
Après une vingtaine d’heures de garde à vue, Olivier a été libéré vendredi en fin de matinée.
Nous apportons bien évidemment tout notre soutien à notre camarade Olivier, victime de l’arbitraire policier, et à toutes les victimes de l’état policier qui s’installe aujourd’hui. Les témoignages de solidarité, tant dans le lycée où il enseigne que plus largement, ont été nombreux.
Le gouvernement aux abois n’a rien d’autre à opposer aux revendications qui s’expriment dans le pays depuis plusieurs mois que la répression policière et judiciaire. Aujourd’hui, au nom de la sécurité, au nom de l’ordre en place, c’est-à-dire au nom d’une minorité captant toutes les richesses au détriment de tous.tes les autres, ce gouvernement dans un prolongement des précédents, tente de faire régner une forme de terreur parmi la population et particulièrement parmi les manifestant·es, les gilets jaunes, les militant·es syndicaux·ales, climatiques, etc.
L’École Émancipée tient à rappeler son attachement aux libertés fondamentales dont le droit de manifester fait évidemment partie, et à dénoncer la criminalisation du mouvement social qui s’abat de plus en plus lourdement sur toutes celles et tous ceux qui, comme le droit le leur garantit, expriment leur désaccord avec les politiques antisociales, anti services publics menées.
Ces dérives autoritaires contribuent à renforcer notre détermination à combattre les multiples projets du gouvernement. Nous condamnons la violence sociale exercée par le gouvernement à l’encontre de classes populaires, des militant·es syndicaux, de la population en général et sommes déterminé·es à y mettre fin.