La crise sanitaire a déinvisibilisé le rôle essentiel des services publics. Leur place prépondérante dans la gestion de la pandémie, les applaudissements de 20 heures, la reconnaissance des premier·es de corvée sont des marqueurs forts d’un retour en grâce des agent·es, de leurs missions, de leur nécessité dans la société. Malgré cela, les Grenelles successifs n’apportent peu voire rien aux salarié.es et aux usager·es. Bien au contraire, le gouvernement poursuit ses réformes destructrices et hostiles aux services publics tant à la santé qu’à l’éducation. La logique néolibérale de démantèlement prévaut et Castex et son gouvernement n’entendent pas le la stopper.
Pourtant, les services publics sont les garants d’un fonctionnement égalitaire sur l’ensemble du territoire et pour l’ensemble des usagères et usagers. Ils permettent à de nombreux·ses citoyen·nes d’avoir accès à des services : soin, éducation, prestations sociales (?)… Leur présence est aussi la garantie d’une vie locale, du maintien des habitant·es dans une commune. Les missions clairement définies et le statut font des fonctionnaires et agent·es, quelque soit leur métier, des salarié·es protégé·es des changements politiques, des pressions qui leur sont souvent hostiles.
Mais, de nombreuses inquiétudes demeurent. L’accès aux services publics (et donc leur maintien et leur développement) est un enjeu des années à venir. La métropolisation en vidant les campagnes d’une grande partie de sa population a entraîné des fermetures d’écoles, de postes, de gares, de trésorerie … Le tout numérique renforce ce démantèlement. La sous-rémunération des agent·es est un frein au projet professionnel et voit de nombreux·ses candidat·es rejoindre le privé car mieux rémunéré·es.
Il est de notre responsabilité syndicale d’engager une campagne destinée à préserver et renforcer les services publics, à réexpliquer la nécessité d’un statut de fonctionnaire. Il convient de lancer une campagne de développement des services publics et d’envisager toutes les modalités d’action associant les « usager·es » pour obtenir leur défense et leur renforcement. La FSU doit prendre toute sa place tant dans la campagne d’information que dans les modalités d’actions.
Crédit image : Jeanne Menjoulet sur Flickr (cc)