Il faut en finir avec l’abattement qui nous tient depuis des mois ; le covid 19 y est pour beaucoup, mais l’impréparation et les mensonges orchestrés par Blanquer, ses contre-reformes ou prétendues expérimentations les renforcent. Opposons-lui NOS gestes barrières ! Des fenêtres de respirations ont eu lieu quand aspirations collectives et mots d’ordre forts et intersyndicaux se sont rejoints.
Dès à présent, le SNES-FSU doit demander la validation des examens (DNB, BACs, BTS) de manière transitoire (le texte action ne dit rien d’ailleurs sur le DNB), le droit au redoublement pour les élèves de terminale qui n’auraient pas obtenu leur voeu sur Parcoursup. Il doit réaffirmer sa revendication d’abandon du Grand Oral, demander des aménagements supplémentaires des programmes. Pour information, le SNETAP-FSU appelle au boycott des surveillances et à la grève des examens dans son communiqué d’hier. Que dit le SNES ?
Les élèves qui se mobilisent en ce moment, le font parce que la pandémie a accru les inégalités sociales et scolaires. Le covid 19 conjugué à la politique de Blanquer, a entaillé le pacte qui permet à toutes et tous nos élèves de recevoir un enseignement dans de bonnes conditions. Ces élèves réclament l’annulation des épreuves terminales du BAC. Et les élèves de collège ne pourront pas, et notamment pour les 15 départements « en zone rouge », mener ces épreuves à égalité avec leurs camarades. Le ministre reste silencieux, et nous ? Il faut donc ajouter ici les demandes d’aménagements déjà formulées.
Le SNES FSU doit fermement défendre les enseignant.es qui tombent sous le coup des pressions hiérarchiques de tous ordres, et faire campagne pour que les violences contre les élèves cessent immédiatement.
Le SNES doit exiger l’arrêt des contre-réformes en cours et des moyens supplémentaires dans la perspectives d’une rentrée digne d’un service public d’éducation. La rentrée qui s’annonce sera encore dégradée par la situation sanitaire et par le ministre lui-même. Il faut porter fort l’exigence d’un plan de relance pour l’éducation nationale. C’est un enjeu à imposer dans le débat public en lien avec la question des services publics. Pour ce faire, la mobilisation des collègues est une nécessité.
Dans ce contexte, le SNES-FSU doit formuler un ultimatum très médiatisé DES MAINTENANT : la rentrée est impossible dans ces conditions. « Pas de plan d’urgence pour l’école à la rentrée ? Blanquer, dehors ! » Il nous faudra alors médiatiser et populariser ces mots d’ordre dans les salles des profs, et y articuler des actions fortes pendant toute la fin de l’année, y compris les actions volontaristes. Et grossir les rangs évidemment des mobilisations des 3 et 15 juin comme mentionné dans notre texte action.
En tout état de cause, la mention « le Snes-FSU travaille à mobiliser les personnels dans la perspective de la construction d’un mouvement d’ampleur passant par des actions diversifiées incluant la grève en septembre » et caetera, va perdre nos collègues, ils et elles ont besoin de dates, de formes d’action et d’outils pour la construire. Aussi il faut annoncer d’ors et déjà l’issue de l’ultimatum posé : proposer en intersyndicale une grève unitaire dès après l’accueil des élèves en septembre aux cotés du Snuipp.
Quelle que soit l’issue de notre discussion, l’inaction n’est pas une option : le niveau de combativité de la profession tient aussi aux dynamiques que nous impulsons. La revendication de la démission du ministre participe de cette dynamique.
Ce à quoi il ne faut surtout pas aboutir est le renvoi au local et au démerdentiel, y compris militant. Le SNES-FSU doit assumer le rôle moteur et initiateur dont il est capable, comme le montrent les débats démocratiques que nous menons et qui aboutiront à des mots d’ordre que les militant·es auront envie de relayer, et aux collègues de s’en saisir, mais sans boussole, rien n’adviendra.