Être confiné·e ne signifie pas la fin des actions collectives. Dans la période dans laquelle nous entrons, la solidarité va devenir essentielle. Solidarité dans les immeubles, dans les quartiers, dans les villages, pour organiser des ravitaillements collectifs afin de limiter les déplacements ; répondre aux besoins les plus urgents ; solidarité avec les salarié·es dont le travail est indispensable ; solidarité avec les personnes isolées ; vigilance quant aux violences conjugales qui peuvent se multiplier en période de confinement ; solidarité financière avec les plus démuni·es…
Lors du discours de Macron le 16 mars, pas un mot n’est dit sur comment nous allons pouvoir aider l’hôpital public pendant cette crise. Pas un mot non plus sur les raisons qui nous ont amené.es à ce désastre sanitaire alors que depuis des années le personnel de l’hôpital alerte et est en grève.
Les professionnels de la santé dénoncent depuis longtemps les politiques libérales qui ont diminué le nombre de personnels soignants, diminué le nombre de lits, diminué la quantité de matériel nécessaire aux soins, empiré les conditions de travail, empiré les conditions d’accueil dans les hôpitaux,…
Comme dans beaucoup de villes, à Poitiers et alentours, la solidarité s’exprime déjà aux balcons et fenêtres tous les soirs à 20h par des applaudissements en soutien aux soignant-es. Donnons-lui une dimension revendicative en affichant banderoles et pancartes, en faisant du bruit (concert de casseroles, sifflet…) pour rappeler que les urgences sociales et sanitaires appellent des réponses immédiates.
Oui, la gravité de la situation nécessite un plan d’urgence pour les hôpitaux, qui doit s’appuyer sur les revendications des personnels en lutte depuis des mois.
Il faut immédiatement :
- la mise à disposition de moyens de diagnostic gratuit
- la mise à disposition systématique de tenues de protections efficaces pour les soignant.es et les soigné.es
- l’achat de matériel lourd pour les soins (respirateurs…) ;
- l’embauche de personnels décemment payés et au statut;
- la réouverture de lits
- un contrôle public des entreprises produisant le matériel médical et une réquisition des entreprises pouvant aider la production de ce matériel
- réquisitionner les établissements privés de santé
- des soins assurés pour tout·e·s les contaminé·e·s, quel que soit leur âge et leur statut juridique
- l’annulation des dettes des hôpitaux accumulés par 10 ans de politiques néolibérales
L’Ecole Emancipée 86, tendance du syndicat de la FSU, appelle donc chaque citoyen et citoyenne à se mettre à sa fenêtre le soir à 20h, de faire du bruit en applaudissant, tapant sur une casserole ou sifflant, mais aussi à afficher des slogans à la fenêtre pour que l’hôpital public dispose de vrais moyens, pour les soignant.es et pour les soigné.es !
PLUS DE FRIC POUR L’HÔPITAL PUBLIC !
[/Ecole Emancipée 86, tendance de la FSU/]