J’interviens pour Ecole Emancipée au sujet de la titularisation des stagiaires dans la situation actuelle. Pour nous, et comme nous le disions dans une contribution que nous avons rédigée en vue de ce CDFN, il était à la fois urgent et nécessaire que la FSU se dote de mandats exceptionnels, aussi exceptionnels que la période que nous traversons.
C’est pourquoi nous nous félicitons de la formule de synthèse qui a été trouvée et intégrée dans le texte action.
Comme nous l’avons rappelé dans notre contribution, nous sommes, comme toutes et tous dans la Fédération, convaincu-es que la synthèse améliore les mandats de tout le monde. Et pour nous, les questions d’entrée dans le métier sont éminemment fédérales (elles n’appartiennent pas en propre aux enseignantes et enseignants du premier degré, ou du second, ou du supérieur). C’est pour participer à cette réflexion et à cette synthèse que nous avons écrit notre contribution, et surmonter les désaccords qui existent d’une part entre les syndicats nationaux, et d’autre part entre les tendances.
Comme nous l’avons écrit dans notre contribution, nous n’étions pas arc-bouté-es, et nous y avions d’ailleurs fait des propositions dans l’idée de contribuer à cette synthèse. Celle retenue dans le texte action répond à nos préoccupations prioritaires : il y avait urgence pour les stagiaires, qui pâtissent d’une situation intenable tandis que le ministère laisse encore planer le doute sur leurs conditions de titularisation. Et ce nouveau mandat fédéral répond à la nouvelle situation de réouverture des écoles et établissements. Difficile aujourd’hui d’envisager une visite rapide de l’inspection à la « reprise » en présentiel, car tout le monde voit bien que les conditions dans lesquelles s’opère cette prétendue « reprise » ont toutes les chances de mettre les stagiaires en difficulté.
Cette synthèse a pu être trouvée grâce au travail du GT FDE, qu’il faudra investir davantage dans un avenir proche, car d’autres combats s’annoncent. A commencer contre l’oral d’admission en forme d’entretien d’embauche à la fin de l’année de stage, que le ministère envisage au prétexte que les oraux de certains concours externes n’auront pas pu avoir lieu cette année. On reconnaît là la « touche » Blanquer, qui consiste à profiter de la moindre occasion, y compris de la crise actuelle, pour imposer ses projets de réforme.