Michel Decha (CAN, Nantes)
Mon intervention concerne les paragraphes 81-82 pour l’académie de Nantes.
À Nantes, nous nous félicitons qu’enfin la situation des personnes trans intègre aussi nettement les mandats du SNES-FSU. Dans nos établissements, que ce soit chez nos élèves ou chez nos collègues, il y avait en effet urgence à pouvoir syndicalement répondre à leurs questions, soutenir leurs luttes ou les accompagner en cas de besoin.
Pourtant il ne faudrait pas que ce focus indispensable laisse de côté nos mandats concernant les Lesbiennes les Gays et les Bisexuel/les qui sont seulement évoqué·es dans le texte des rapporteur·rices même si nous saluons l’évolution du texte de ce matin.
Ces mandats, de jeunes collègues ne les connaissent pas forcément et c’est sans doute pourquoi 7 autres académies en plus de la nôtre ont trouvé important de réinscrire LGBTI dans le titre au paragraphe 81.
Mais ce sont surtout les moyens de formation initiale et continue, d’information (publications, stages…) et de mobilisation que nous pensons indispensables de mettre en place et d’évoquer dans nos mandats.
En effet, les LGBTIphobies qui existent à l’Ecole et en-dehors de l’Ecole doivent faire l’objet d’une réflexion et d’actions syndicales. Une pression constante sur le Ministère doit être systématiquement exercée pour que des actions aient lieu, que du matériel soit produit régulièrement et que les élèves et les personnels soient protégé·es lorsqu’ils et elles sont victimes de discriminations.
Cela passe par le renforcement du secteur LGBTI au SNES qui fête ses 20 ans et c’est tant mieux et le développement du secteur en FSU. La FSU-SNES doit également être présente dans le travail commun avec les collectifs et les associations chaque fois que c’est possible, évidemment avec les
autres organisations syndicales, avec une visibilité de la question dans les publications : les personnels se sentent en effet souvent isolé·es ou non considéré·es, alors qu’elles et ils ont déjà le regard des élèves, de l’administration, des collègues et des parents à gérer.
Alors bien sûr il faut mettre en lumière la question des personnes transgenres mais il faut continuer à travailler syndicalement auprès de toutes les personnes LGBT. C’est pourquoi notre amendement ne vise qu’à renforcer le texte sans remettre en question les écritures actuelles, essentielles concernant la transphobie.
Philippe Castel ne dit pas autre chose ce matin à la fin de son interview qu’il a donnée au journal du congrès.