Au delà de la prime aux sortant.es et de l’abstention record, les résultats aux élections départementales et régionales sont un échec important pour LREM et le RN. Le parti présidentiel est largué dans les urnes, tandis que le parti de la haine n’obtient ni région ni département. La gauche limite les dégâts et gagne la Réunion et quelques départements. Si nous pouvons nous en réjouir, cela, ne peut masquer un triste constat : le recul en terme d’idées, de dynamiques est sans appel. Les idées d’extrême-droite, largement reprises, ne reculent pas Faire de la sécurité un point central de ces élections a été contre-productif. Faire de ces scrutins un marche-pied pour 2022 n’a eu aucun sens, à un moment où les citoyen.nes s’éloignent toujours plus des partis politiques (ou : de la représentation politique).
La crise des gilets jaunes, véritable crise de la démocratie et symbole du rejet de la représentation politique, n’a pas été entendue. La déconnexion entre les représentant.es nationaux, et en partie locaux, et le peuple est toujours plus grande. Les questions programmatiques doivent redevenir primordiales, les projets sociaux et de société aussi.
Sans renier notre indépendance syndicale, la situation politique actuelle, le néolibéralisme comme pensée première, les écarts entre les pauvres et les riches nous « obligent » à réfléchir à notre rapport aux partis politiques, à participer aux nécessaires constructions d’alternatives sociales. Il nous faut donc travailler à des mandats en phase avec les évolutions économiques, les régressions, la nécessaire transition écologique, les attaques contre les Services publics … Le retour de la « réforme » des retraites dans les propos élyséen et gouvernementaux montre bien la soif de la macronie de se refaire une santé sur le dos des travailleur.ses.
À nous, dans la FSU, de construire les mobilisations larges et unitaires pour s’opposer à ces politiques libérales qui désespèrent les citoyen.nes, creusent les inégalités, affaiblissent les Services publics. Cette année à venir, entre congrès fédéral et élections présidentielles et législatives, sera riche de débats, de décisions. Si elle pouvait être riche de mobilisations et de victoires syndicales, nous l’aurions réussie.