Au moment où Macron entend reprendre la main sur l’actualité sociale via le grand débat national d’enfumage, il est plus que jamais nécessaire de poursuivre la mobilisation. Les Gilets jaunes, depuis le mois de novembre, ont su porter des revendications de justices sociale et fiscale, de transition écologique, de répartitions des richesses. Ce mouvement, toujours soutenu majoritairement par la population, a déstabilisé le gouvernement en proposant des formes d’action nouvelles et en pointant du doigt les fractures présentes dans notre société. Les gains obtenus, même s’ils n’ont pas l’ampleur nécessaire, montrent bien qu’un gouvernement fragilisé est dans l’obligation de lâcher des mesures. Gouvernement dont les réponses sont aussi la répression policière avec son lot de manifestant.es mutilé.es, la volonté de limiter le droit à manifester …
Il est donc urgent que le syndicalisme de transformation sociale déclare sa solidarité avec ce mouvement et l’appuie par des journées de mobilisations, de grèves et travaille conjointement avec les Gilets jaunes pour obliger le gouvernement à arrêter sa politique libérale anti sociale, destinée aux plus riches. Comme il est urgent de participer des cadres unitaires contre les violences policières, l’usage des armes létales dans la gestion des manifestation et les restrictions au droit inaliénable de manifester. Ne rien faire en cette période serait une erreur politique grave et le syndicalisme aurait dû mal à conserver sa crédibilité.
C’est pour cela que la journée de grève interprofessionnelle du 5 février doit être la première étape d’un mouvement social d’ampleur, associant les Gilets jaunes qui le souhaitent. Elle doit déboucher sur des assemblées générales larges de salarié.es pour débattre des suites à donner à cette journée d’action, y compris en débattant de la reconduction du mouvement sous tous ses formes. Les mots d’ordre : justices fiscale et sociale, défense de la sécurité sociale et des retraites, garantie des services publics, augmentation des salaires et pensions, transition écologique, doivent permettre de rassembler une majorité de salarié.es et de construire une journée d’action massive.
Il est de la responsabilité de la FSU d’avoir un appel clair à la grève du 5 février et non pas seulement s’y associer en voulant une nouvelle fois faire un numéro d’équilibriste entre nos partenaires CGT Solidaires et le syndicalisme d’accompagnement pro-Macron. Nous devons construire des mobilisations, des tous ensembles. Faire apparaître les situations des métiers invisibilisés et sous rémunérés, nombreux dans les secteurs de l’éducation, de la culture, du social et de l’environnement, comme dans la santé… Mettre en avant le rôle des services publics dans la lutte contre les inégalités. Profiter de chaque occasion. : carte scolaire dans le 1er degré, DGH de collèges et lycées, menaces sur les services publics de proximité, plans sociaux dans les entreprises, … pour dire à quel point la vie que nous imposent les plus riches, à l’école, dans les services publics, dans tous les lieux de travail, sur toute le territoire, est insupportable. Alors, les samedis, le 5 février et après crions toutes et tous ensemble : Même Macron, même Combat !