Engagement présidentiel premier, la priorité à l’éducation confirme s’il en était besoin le peu de confiance qu’il est possible d’accorder à ce gouvernement.
Alors qu’il n’est revenu sur quasiment aucune des contre-réformes du gouvernement précédent, avec une refonte de la formation initiale inadaptée, après la catastrophique réforme des rythmes, c’est l’éducation prioritaire qui est désormais au coeur de l’attention ministérielle.
La carte de l’EP nécessite d’être revue. Si personne ne conteste ce fait, la façon singulière d’aborder la question et d’y apporter des solutions est plus que problématique : scandaleuse.
- Car si la logique de l’éducation prioritaire, depuis sa naissance, c’est donner plus à ceux qui ont moins,…
- Car si la carte de l’EP, en trente ans, n’a cessé de prendre de l’ampleur, …
C’est bien qu’il y a un problème d’égalité sur notre territoire !
Et dans un contexte de crise économique et sociale majeure, quand la pauvreté ne cesse d’augmenter dans notre pays, quand les pauvres sont de plus en plus pauvres, comment oser envisager qu’une refonte de l’éducation prioritaire à moyens constants puisse apparaître comme une mesure égalitaire ?
Comment penser que parce que quelques indicateurs ou critères ont évolué dans un sens un peu moins défavorables que ceux des voisins, on va accepter d’être rayés de la carte ? Comment imaginer que la logique des vases communicants, la concurrence entre établissements passent comme une lettre à la poste ?
Alors depuis les premières annonces, les mobilisations se construisent… En région parisienne, à Marseille, Bordeaux, Toulouse, … Dans les ZEP rurales, dans les écoles orphelines,…
D’abord locales, les mobilisations se fédèrent, prennent de l’ampleur.
Et ce ne sont pas les tentatives d’apaisement de la ministre qui vont calmer la colère de tous les acteurs concernés, parents et enseignants !
Après une journée de grève dans certaines régions le 9 décembre, le prochain rendez-vous national, à l’appel de la FSU et de ses syndicats se tiendra le 17 décembre : grève et manifestation devant le ministère, jour du Comité Technique Ministérielle dans l’éducation nationale.
Pour autant, ce rendez-vous ne saurait être le point d’orgue.
Il est temps de fédérer dans une même mobilisation les revendications que nous portons dans nos différents secteurs sur les questions d’éducation et d’appeler les personnels à la mobilisation avec un appel à la grève dès le mois de janvier !