Les mêmes, en pire

F. Hollande a pris la mesure du rejet de sa politique avec le résultat des élections municipales : camouflet, bérézina, ou simple désaveu d’une ligne social libérale qui ne convainc ni à gauche, ni à droite ; les électeurs ont sanctionné le PS en s’abstenant, en votant massivement à droite ou à l’extrême droite. Les forces de gauche antilibérales ou anticapitalistes n’ont pas progressé.

La réaction de F. Hollande a le mérite de la clarté : en nommant Valls à la tête du gouvernement, il fait le choix de donner des gages à un électorat de droite dans ce qu’il a de plus repoussant, en flattant ses aspects nationalistes, protectionnistes voire racistes … Comme si cela ne suffisait pas, la ligne de politique générale, Valls l’a confirmé, s’inscrit dans la continuité de la précédente (en pire, faut-il donc comprendre) : le Président proclame qu’il a entendu le message des urnes et qu’il répond donc aux priorités des Français, dont la première est la mise en place du Pacte de responsabilité… à droite toute, pour un cap clairement affiché.

Nous devons donc combattre de façon résolue ce gouvernement des patrons et des actionnaires, qui affirme jour après jour sa politique ultra libérale,. Nos directions syndicales doivent comprendre très vite qu’aucune de ces annonces ne « va dans le bon sens » et que de signal positif, il n’en est point ! Dans l’éducation, elles ne manqueront pas de dire, soyons-en sûrs, que B. Hamon, c’est mieux que S. Royal, et blablabla. Nous ne laisserons pas s’installer une quelconque bienveillance à l’égard de ce gouvernement dont la ligne est identique, voire plus nuisible, que celle du précédent. Les forces vives de gauche doivent au contraire adopter une posture de combat, et s’engager dans la lutte pour construire un mouvement social à la hauteur de la situation : pour faire barrage à la montée de l’extrême droite, pour donner des perspectives à celles et ceux qui souffrent de désespérance sociale, pour imposer une alternative aux politiques d’austérité. Il faut se rassembler et descendre dans la rue, pour reprendre la main sur les groupes réactionnaires et faire taire leurs idées pestilentielles.
[(Le samedi 12 avril, la manifestation Marchons contre l’austérité pour l’égalité, et le partage des richesses à l’appel de politiques, d’associations, de syndicalistes est une première échéance qu’il faut réussir. Aujourd’hui, nous n’avons plus de doute, plus de choix non plus : mobilisons-nous, ne lâchons rien.)]