Bénédicte Viguier (CAN)
Le paragraphe 129 affirme à juste titre que notre priorité est de renforcer le réseau de S1. C’est donc le travail syndical de terrain qu’il faut renforcer : or c’est le rôle des S2 de tisser ce réseau, de rencontrer les collègues dans les établissements pour informer et populariser nos mandats, d’accompagner des collègues chez leur chef d’établissement pour apaiser les conflits, d’animer les mobilisations.
Ce sont les militant·es des S2 qui rencontrent les adhérent·es actif·ves dans leurs S1, repèrent ceux qui interviennent dans les AG, entraînent leurs collègues dans les mobilisations. C’est pourquoi nous voulions qu’il soit explicitement écrit qu’il faut renforcer cet échelon, notamment en terme de moyens militants et de formation interne.
Par ailleurs, les S2 sont l’échelon du travail fédéral, dans les SD FSU, qui sont l’échelon du travail syndical de terrain de notre fédération qui porte haut le pluralisme et la synthèse. Pour renforcer la place du SNES sur le terrain, il faut aussi renforcer le pluralisme dans les S2.
Je viens d’un département où certains syndicats sont à majorité UA, d’autres EE : notre vie militante quotidienne est faite de pluralisme, de synthèse ET de camaraderie. Mais je viens aussi d’un département où 8 co-secrétariats se sont succédé en 10 ans dans le S2, où les guerres intestines s’enchaînent années après années, où la liste des camarades qui renoncent au militantisme est toujours plus longue. Un département où on commence à manquer de militant·es au S2 pour aller renforcer le réseau de S1 (et où si on continue à se tirer une balle dans le pied, jamais à cour de balles, on va bientôt manquer de pieds !). Où nous avons un besoin criant de recruter de nouveaux militant·es, de prendre plaisir à militer ensemble, de faire du collectif, de considérer nos divergences comme une richesse.
C’est valable à cet échelon comme aux autres, que ce soit à travers nos outils de comm’, dans les délibératifs, les exécutifs ou les secteurs.