Agnès Akielewiez (CAN)
À chaque congrès, l’École émancipée propose des modifications statutaires dans le but de renforcer et dynamiser notre syndicat.
Renforcer, dynamiser notre syndicat, c’est vital !
C’est pourquoi nous regrettons que deux de nos propositions aient été purement et simplement invalidées en CAN au seul prétexte que nous avions employé le terme « tendance » au lieu de « courant de pensée ». Pourtant le terme « tendance » est depuis longtemps et bien souvent utilisé au sein du SNES-FSU, notamment sur les intitulés de listes de candidatures lors des élections internes de renouvellement des instances.
Mais passons ! Et concentrons nous sur la seule proposition qui nous reste à défendre.
Un syndicat vivant et dynamique, c’est un syndicat qui sait consolider ses équipes, préparer l’avenir, développer de nouvelles idées, de nouvelles pratiques et ainsi se renforcer sur le terrain.
Dans cet objectif, il doit se donner les moyens d’intégrer de nouveaux et nouvelles camarades, leur faire une place, les former, leur confier progressivement des responsabilités. Cela suppose de mieux partager le travail, mais aussi les fonctions exécutives.
Organiser une rotation des mandats à chaque niveau exécutifs (secrétariat départemental, secrétariat académique, secrétariat national) ainsi que pour les représentant·es de catégorie, c’est se doter d’un outil :
- qui favorise l’engagement de nouveaux et nouvelles militant·es
- qui évite l’usure sur des fonctions exigeantes
- qui permette le retour de militant·es expérimenté·es sur le terrain et renforce ainsi la visibilité d’un syndicat plus réactif, riche d’un réseau de militant·es formé·es et dont l’expérience est une ressource précieuse
À l’École émancipée, nous défendons et nous nous appliquons le principe d’exercer les mandats exécutifs selon le schéma suivant :
- un premier mandat pour apprendre
- un second mandat pour faire
- un troisième mandat pour transmettre
Nous avons déjà proposé cette solution lors des précédents congrès et le principal motif mis en avant pour ne pas soutenir cette modification était le caractère trop contraignant de notre formulation. C’est pourquoi nous proposons cette année une formulation plus souple.
Si nous sommes d’accord entre nous sur le fait que la rotation des mandats fait partie des solutions pour rendre le SNES-FSU plus fort, alors nous pouvons collectivement nous donner ce principe comme objectif.