La FSU a besoin d’un mandatement clair au sujet de la troisième prépa-métiers.
Il est nécessaire de conforter le collège comme segment d’une véritable scolarité commune. Il faut s’opposer à toute éviction précoce et condamner plus clairement la troisième prépa-métiers.
L’existence-même de ces troisième prépa-métier n’a pas de justification si nous voulons que l’enseignement secondaire permette l’acquisition d’une culture commune, partagée et émancipatrice pour tou-tes les élèves.
De plus, les classes prépa-métiers ou professionnelles sont un catalyseur du décrochage scolaire pour les jeunes les plus en difficulté, notamment les jeunes pris en charge par l’ASE et la PJJ.
Dans certains territoires, populaires, le décrochage scolaire s’accélère chez les jeunes issu-es de ce dispositif qui constitue une voie socialement marquée. Ce sont ces jeunes qui, par la suite, sont pris-es en charge par les unités éducative d’activité de jour (UEAJ) bien qu’ils et elles soient en âge d’être scolarisé-es au collège. Et ce parce que le ministère n’a pas apporté les moyens nécessaires en amont pour répondre aux besoins de ces élèves qui subissent leur orientation.
La FSU doit défendre la nécessaire démocratisation des savoirs pour permettre la réussite de l’ensemble des élèves et leur appropriation d’une culture commune dans un contexte d’hétérogénéité toujours plus grande. Le collège doit être le maillon d’une réelle démocratisation des savoirs; la troisième prépa-métiers ne le permet pas. La FSU doit ainsi exiger la suppression de la troisième prépa-métiers, parce que ce dispositif représente un refus de croire à l’éducabilité de tou-tes, à leur entrée dans les apprentissages dits “savants”, à leur capacité de réussir! Soyons ambitieux-ses avec tou-tes nos élèves! Non aux voies de relégation!
Mina El Azzouzi