Congrès du Snes / Rennes 2018 – Débats sur le texte action / vendredi 30 avril 2018
Intervention – « Pour de véritables campagnes du Snes-FSU »
Mon intervention portera sur le fait que le Snes-FSU doit porter de véritables campagnes, des campagnes fortes, claires et offensives. Il est important en effet, pour que ces campagnes soient fortes d’aller des S1 vers le S4, d’amont en aval et d’aval en amont.
Par exemple, ici même au thème 1, on a voté et adopté un mandat fort pour le collège, l’abrogation de tous les parcours, contre l’école individualiste. Il va falloir que ce mandat devienne une réelle revendication, il va falloir que l’on fasse campagne là-dessus au sein de la campagne plus large qu’est celle que l’on mène contre le tri social au lycée.
Parce que tout le travail qui est mené ici à Rennes, en congrès est fatiguant, éreintant, mais démocratique, riche et pluraliste, il est essentiel qu’il soit relayé à tous les niveaux pour que le Snes-FSU non seulement apparaisse mais soit réellement un syndicat qui porte une vision alternative de l’école.
D’ailleurs, il pourrait être intéressant d’en faire campagne contre l’école capitaliste et individualiste qu’on nous impose. C’est en mettant en lumière nos positions porteuses d’espoirs et de plus de justice sociale que nous parviendrons à faire réellement campagne. Par exemple – la défense de l’école publique, l’éducabilité de toutes et tous, la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans.
Ce projet alternatif, il faut le porter haut et fort pour que nos campagnes revendicatives ne soient pas timides et balbutiantes.
Par exemple, en ce qui concerne la réforme du lycée, ce qui a pu se passer pour le 2ème PP en Terminale ou le remplissage des fiches avenir : on a trop attendu, les formules étaient ambigües, comportant des doubles négation – difficiles à faire entendre en salle des professeurs pour mobiliser.
Même chose pour le collège : le renvoi au local lors de la réforme du collège 2016. « La résistance pédagogique » : les collègues, face au chef, n’ont pu se saisir de mots d’ordre clairs ou s’appuyer sur une véritable campagne menée par le Snes-FSU.
Ou encore la grève du 22, pour laquelle on a reçu d’abord la revus sur les mutations puis des mails, enfin vraiment pas grand-chose.
Pour conclure, faire campagne, ça n’est pas faire de la publicité, de l’affichage, ça n’est pas acheter des sondages ou des espaces publicitaires. Notre projet n’est pas à vendre, nous ne sommes pas une entreprise.
Faire campagne véritablement, c’est bien autre chose que d’envoyer des mails, poster des tweets ou autres facebook.
Faire campagne c’est surtout construire dès maintenant une grève éduc pour une convergence de l’ensemble des Services Publics, en s’appuyant sur des mandats forts et des revendications claires qui outillent les collègues, c’est construire des mouvements sociaux parce qu’effectivement on n’est pas en vacances (cf. Intervention de Lille), c’est pourquoi j’appelle à voter pour tous les amendements de l’école émancipée.