J’interviens au nom de l’EE sur les exilé.e.s et les élèves allophones, même si
l’amendement que j’avais déposé a été en partie intégré, à savoir l’importance du
droit à l’éducation, pour ces élèves, dans des dispositifs éducation nationale, avec
des enseignantes et enseignants formé.es.
Mais, j’insiste sur les élèves majeur.es qui sont celles et ceux pour qui la
scolarisation est souvent compliquée et qui rentrent dans notre champ de
syndicalisation, par exemple, si elles et ils intègrent un BTS et qui ne sont pas
mentionné.es dans le texte.
En effet, cette question nous concerne toutes et tous car elle est au coeur du rapport
entre la mondialisation ou les guerres, à l’origine de l’exil, et les choix politiques des
pays d’arrivée.
Une des réponses est l’affirmation du respect du droits des migrant.es comme
relevant des droits et de toutes et de tous. Mais, le respect des droits des migrant.es
implique aussi de fonder les politiques sur l’égalité des droits et non, comme en
France, sur la notion d’ordre public et de gestion des flux.
Loin d’être naturelles et immuables, les règles de droit dédiées aux élèves étrangers
sont autant de choix opérés par le législateur et le gouvernement, comme celle que
prévoit Collomb, qui reposent parfois sur des considérations empreintes de
nationalisme, voire de xénophobie.
C’est dans ce contexte que se développent des idées préconçues, des mythes,
fréquemment alimentés par la peur lorsque l’on évoque les étrangers, dont il est du
devoir des actrices et acteurs de la défense des droits et de l’Ecole de contribuer à
déconstruire.
C’est pourquoi le SNES-FSU doit se rapprocher des associations et mouvements qui
s’intéressent au sort des migrant.es et des élèves allophones afin de développer
ensemble des réponses aux politiques migratoires inhumaines et armer le collègues
d’arguments favorables à l’accueil et à l’intégration de ces élèves. La question de
leur intégration en classe ordinaire mais aussi, de manière générale, dans
l’établissement scolaire et dans la société, doit devenir l’objet d’une réflexion
régulière de notre syndicat car la société multilingue et multiculturelle est là,
notamment parce que les phénomènes migratoires s’accélèrent, et sera, malgré les
tentatives désespérées de certain.e.s, la base des sociétés de demain
Tant que les migrant.es seront considéré.es comme dangereux et non pas en danger,
aucune politique positive d’immigration ne sera possible. Il n’y a pas de crise des
migrant.es mais une crise de l’accueil des migrant.es.