Le SNES a lancé sous l’impulsion des S3 et de l’éé une carte interactive des mobilisations, celle-ci demande à être enrichie en permettant aux S1 de saisir des éléments qui se passent au-delà de leur établissement (sur leur ville par exemple). Si une AG de bassin, de ville a lieu, l’outil étant programmé autour des établissements, il rend impossible de prendre en compte des mobilisations à une échelle plus vaste. Nous butons ici sur un manque d’horizontalité de notre organisation.
Je tenais à souligne vis-à-vis de l’intervention introductive de Frédérique que nous ne prétendons pas qu’il ya de “fausses grèves”, mais des manières de les préparer parfois inconséquentes. Aussi il est nécessaire de mieux se préparer pour le mois de mai comme Romain l’a souligné dans la présentation de notre texte. Ainsi pour le 9 mai : ne pensons pas comme j’ai pu l’entendre que nous avons du temps, on doit populariser cette date et ses suites dès maintenant.
De même les interrogations amenées dans le débat sur le mouvement des gilets jaunes : s’il a peu d’interpellation du patronat de leur part (elles existent cependant, un certain nombre de rond-points étant occupés au centre de coeurs économiques) il faut bien avoir en tête que la conscience de classe recule, c’est pourquoi la convergence insuffisante de nos organisations avec elles et eux est un vrai manque, nous aurions un apport sur ce point.
Communication vis à vis de la profession : annoncer tout, y compris une consultation sur la grève des examens. Sur ce point je pense que la durée n’est pas un problème, aucun collègue ne surveille 1 mois non-stop. Si nous ne mettons une menace que sur le 17 juin, le ministère va bien rigoler. La menace doit bien planer sur l’ensemble des examens (DNB, Bac, BTS…)
Sur l’inclusion et les projets qui vont scolariser les élèves d’ITEP et d’IME dans nos classes : la présentation minimise la souffrance déjà existante et à venir des collègues. Ainsi je pense qu’il est nécessaire d’inciter à l’action dès maintenant sur ce point, d’utiliser ce risque comme moteur de mobilisation dans les collèges. La participation a la commission d’enquête parlementaire est un moment fédéral à ne pas manquer sur ce sujet (comme l’a souligné Mathieu). Si les collègues sont en recherche de nouvelles modalités d’action c’est aussi le moment d’en inventer : refuser dans sa classe l’inclusion pourrait être un mode d’action collectif (majoritaire et en accord avec les parents bien sur).
Laurent T. a raison sur l’ouverture de perspectives politiques, A l’éé nous aurions souhaité que la FSU signe l’appel d’ATTAC “pour un printemps climatique et social” mais si nous sommes en capacité d’en élaborer un encore meilleur, nous sommes preneurs, s’il pouvait trouver un écho le premier mai très bien, mais il ne devra pas oublier la solidarité nécessaire avec les gilets jaunes dans une telle expression. la tradition autour de la charte d’Amiens a vécu, on a sans doute un changement de paradigme à faire, à la mode britannique.
Je m’inquiète quand j’entends parler ici “d’AG fourre-tout” alors même que ce sont bien les villes où il y a des AG massives regroupant un maximum de catégories de personnels qui construisent des mobilisations fortes. Les mobilisations qui ont fonctionné sont bien celles qui se construisent à la base et pas celles qui sont téléguidées d’en haut. La défiance de notre appareil, nationalement comme localement face à l’auto-organisation renvoie au problème d’horizontalité que nous avons et que j’ai souligné précédemment.
Sur le lycée, au-delà de ce que MC a déjà avancé, je pense que Sophie a raison d’avancer que nous soyons capables de faire un bilan précis sur l’orientation des élèves et les mensonges de Blanquer. Les lycées recensent les vœux des élèves et tout le travail désormais va consister à les obliger à changer leurs choix en les triant au regard de leurs résultats, non pas sur leur probable réussite ou échec mais bien pour coller à la structure de l’établissement, ce qu’il faut rendre visible dès maintenant