Intervention d’Olivier Sillam (Nice) pour la participation du SNES-FSU au collectif « nous ne cèderons pas »

Avant de commencer, un camarade ayant dit hier que la féminisation était un attentat contre la grammaire, je vais me faire terroriste et je ferai donc mon intervention au féminin.

Le choc créé par les ignobles attentats du 13 novembre a servi de prétexte à des réflexes sécuritaires que nous avons toutes condamnés. La FSU et le SNES sont prononcés contre la déchéance de nationalité et pour la levée immédiate de l’État d’urgence. Pourtant, nous ne sommes pas signataires de l’appel initié par la LDH intitulé « Nous ne céderons pas ». Pourtant, partout en France, la FSU et les militantes du SNES participent à des collectifs et des manifestations à partir de cette plate-forme.

Certes, la façon de procéder de la LDH imposant un texte non amendable pu poser problème. Mais comment espérer que cela ne se reproduise pas, le texte étant à réactualiser, si l’on reste en extériorité ? Comment ne pas prendre acte d’une situation de fait sur le terrain et ne pas signer cet appel ? N’y a t-il pas une contradiction entre la situation sur le terrain avec les militantes du SNES dans les collectifs « Nous ne céderons pas » partout en France et un SNES qui se refuse à signer cet appel ? C’est pourquoi je vous invite à voter l’amendement de l’École Émancipée : « Le SNES signe l’appel Nous ne céderons pas».