J’interviens pour défendre l’amendement EE sur la caractérisation du mouvement syndical français.
Dans la situation d’attaques frontales contre les travailleurs, savoir quelles sont les grandes orientations dans des organisations susceptibles d’y répondre, savoir comment nous nous situons dans un mouvement syndical divisé, nous paraît indispensable.
Pour nous il existe bien deux axes différents dans le mouvement syndical français dont un seul était dans la rue ce matin du 31 mars. Même si, et nous nous en félicitons, il y avait des sections CFDT avec nous.
Que dit le texte : « or le syndicalisme le syndicalisme français en difficulté pour apporter des perspectives de transformations progressistes, tente d’essayer de minimiser les conséquences négatives du capitalisme mondialisé pour certains, d’en dénoncer les méfaits pour d’autres, sans construire suffisamment de luttes permettant de gagner de nouveaux droits ».
De qui et de quoi parlons-nous ?
- Qui cherche, même peut-être sans y réussir à porter des perspectives de transformations progressistes ?
- Qui minimise les conséquences négatives des évolutions du capitalisme ?
- Qui construit, même insuffisamment, les luttes ?
Nous proposons une modification qui reflète la division actuelle et, surtout, nous permet de nous situer.
Je voudrais par ailleurs dire quelques mots sur la grève.
Dans un thème qui s’interroge sur l’avenir du syndicalisme, sur la façon de construire des mobilisations capables de gagner sur nos revendications, de faire avancer les mandats que nous votons, la grève n’avait aucune place dans la première version. Cet « oubli » est réparé, nous nous en félicitons et nous retirons notre amendement.
Reste à le traduire dans la réalité.
Et je terminerai par ces mots :
« Camarades, il faut savoir développer, reconduire, généraliser une grève » !