Intervention conclusive

Les constats ont été faits, ne risquons pas l’attentisme!

Les annonces de Bayrou sont restées floues et sans surprise, inconsistantes. Après la réussite de la mobilisation du 5/12, nous devons donc nous remettre en ordre de bataille, nous mobiliser pour stopper les attaques en prévision sous le gouvernement Barnier et qui seraient recyclées par Bayrou, ou un prochain premier ministre, comme les suppressions de postes dans l’EN.

Sans attendre, nous devons insister sur nos marqueurs et nos lignes rouges, à commencer évidemment par la question qui demeure centrale des retraites, en lien avec le cadre unitaire de l’IS qui doit être réactivé. Saisissons la proposition de L. Marcangeli qui ouvre la porte à la la présence de la FSU pour peser dans la discussion et y affirmer nos revendications et nos ambitions pour l’EN et nos métiers.

L’excuse des contraintes budgétaires et de la dette martelée hier par le premier ministre n’est pas acceptable. La politique est bien affaire de choix, de priorités. Confronté à l’épreuve du COVID en 2020, le gouvernement a dû s’adapter à des défis de taille. Dans le moment de bascule face auquel nous nous trouvons, nous devons à notre tour continuer de marteler la nécessité d’inverser l’ordre des priorités et des valeurs en faveur des attentes et des besoins essentiels de la population, notamment en faveur des services publics, de nos métiers et des près de 2 millions de travailleurs·ses dits essentiels au quotidien du pays et pour lesquels cette réforme demeure une injustice réelle.

Nous allons conclure sur la Q° de la sortie du réseau X, sortie avec laquelle nous sommes totalement en accord. Au lendemain des législatives nous parlions déjà de la nécessité de protéger l’appareil militant de l’ED. Étant donné que ce réseau social est aux mains d’un milliardaire qui soutient l’extension des ED dans le monde, cela nécessite en effet que nous en tirions toutes les conclusions utiles d’un point de vue de cohérence intellectuelle et politique, en lien avec les valeurs et les mandatements que nous portons. Nous savions déjà que les algorithmes étaient des outils de contrôle de nos vies ; X se transforme désormais en outil d’influence de masse de la vie politique des États, un cheval de Troie des forces prédatrices, liberticides et antidémocratiques que certains chercheurs comme, Cédric Durand, qualifient de techno-féodalisme. Organiser rapidement et collectivement la bascule en respect de nos valeurs fondamentales, de nos mandats contre les GAFA et autres médias d’ED. est donc une priorité que nous partageons. Profitons de cette occasion pour développer et renforcer nos autres canaux de communication, comme cela a été dit par Geoffrey et Caroline.