225 000, c’est le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui au cours d’une année sont victimes de violences physique et/ou sexuelles commises par leur ancien ou actuel partenaire intime.
La parole des femmes s’est libérée, a été plus écoutée et prise en compte. Les hashtags #metoo et #balancetonporc ont permis une prise de conscience générale et une dénonciation des violences ordinaires subies par les femmes.
Cela nous a rappelé que l’égalité femmes/hommes est loin d’être acquise.
Aujourd’hui, quelques mois plus tard, l’enjeu est que cette parole soit entendue, entendue par les pouvoirs publics et aussi par la société entière.
Tous les 2 jours et demi une femme meurt sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint,
75000 femmes sont violées par an,
100% des femmes déclarent avoir été victime de harcèlement dans les transports…
Parmi ces femmes certaines sont nos élèves ou nos collègues
Les violences sexistes sont dénoncées et combattues depuis des années par les associations féministes, par les féministes ; souvent et encore aujourd’hui, contre les attaques des réactionnaires.
Souvenons nous d’une certaine tribune dans Le Monde dont certaines signataires ont osé dire qu’on pouvait ressentir du plaisir dans le viol
Le combat n’est pas gagné, certes, mais gagne des points.
Alors quel est notre rôle dans tout ça? Quel est notre rôle syndical ?
Il est de rappeler aux collègues que nous les soutiendrons si elles ont le courage de dénoncer des comportements sexistes au travail ou dans leurs organisations.
Il est de lutter pour que la prise en compte de ces questions se fasse officiellement et de façon obligatoire dans la formation initiale.
Il rôle est de réaffirmer la nécessité de former, éduquer nos élèves à la non violence sexiste et plus largement à l’égalité.
Nous ne pouvons pas nous contenter d’observer ce qui se passe.
C’est le moment de mettre en avant nos revendications, de les diffuser, de les transformer dans nos pratiques pédagogiques et syndicales.
Il faut nous en donner les moyens, tous les moyens pour que plus personne, nos élèves, nos collègues, ne puisse dire « je ne savais pas ».