Traditionnellement, c’est une période marquée par une accalmie sur le
plan social : l’exécutif gère les affaires courantes, les syndicats ne
lancent pas d’appels à la grève. Cette année pourtant, le chef de l’État
– bien plus que le gouvernement – s’agite dans tous les sens.
La récession guette, les faillites d’entreprises et les plans de
licenciement se succèdent ? Qu’à cela ne tienne, il décide, seul :
• d’augmenter la TVA pour tous, l’impôt le plus injuste, pour diminuer
les cotisations sociales des employeurs ;
• de faire payer par l’État le chômage partiel dans les entreprises en
difficulté, tout en maintenant la scandaleuse défiscalisation des heures
supplémentaires ;
• de flexibiliser plus encore le temps de travail et mettre à bas les 35H.
Dans l’éducation, cette frénésie destructrice n’est pas en reste :
12 000 postes d’enseignants seront à nouveau supprimés à la rentrée de
septembre (-385 postes dans l’académie, à parts égales entre le 1er et
le 2nd degré) ; le projet Chatel sur l’évaluation des enseignants vise
tout simplement à les placer sous la coupe de leur responsable
hiérarchique, sans aucune prise en compte de leurs compétences
pédagogiques ; le projet de N. Sarkozy pour l’école, présenté lors de
ses vœux, repose sur la destruction du statut des enseignants et la fin
du collège pour tous.
Alors, oui, face à cette accumulation de régressions sociales et de
mesures réactionnaires, il est de la responsabilité des organisations
syndicales de riposter, de résister et de ne pas se bercer d’illusions
sur une hypothétique alternance.
[(C’est dans ce cadre que s’inscrit l’appel à la grève pour le 31 janvier
dans l’Éducation, l’organisation d’une manifestation nationale à Paris,
à laquelle appellent les organisations syndicales du 2nd degré et un bon nombre de sections départementales de la FSU.)]