Edito de l’équipe responsable – décembre 2022 –
Le report des annonces sur le projet de destruction du régime des retraites au 10 janvier montre clairement que la fébrilité gagne du terrain dans la Macronie. Cette annonce prévue en septembre est sans cesse repoussée car le report de l’âge de départ à 65 ans et l’allongement de la durée de cotisations ne passent pas dans la population. De plus, le gouvernement Borne ne peut s’appuyer sur une ou plusieurs organisations syndicales car toutes se retrouvent dans l’arc unitaire large qui s’oppose à la réforme. Ce cadre intersyndical nous permet de croire à la construction du nécessaire rapport de force à même de faire capoter le projet de réforme. Il est à préserver coûte que coûte et le plus longtemps possible. Il ne doit pas empêcher des revendications différentes à l’interne voire des initiatives sur un arc plus restreint. Cet arc est aujourd’hui prêt à appeler l’ensemble des travailleur·euses à la grève dès que le projet sera connu et c’est un signal encourageant pour les luttes à venir.
Le gouvernement en est donc à espérer le ralliement de LR pour faire passer son projet, LR dont le coup de barre à l’extrême droite toute est assumé avec l’arrivée de Ciotti à sa direction.
Si la mobilisation sur les retraites semble bien engagée, celle du 17 janvier à l’Educ sur les salaires doit être davantage vulgarisée et portée par la FSU auprès des personnels de l’Éducation Nationale. Les revendications légitimes de hausse de salaire, de rattrapage du gel du point d’indice, de limiter l’inflation sont justes. Il convient là aussi de travailler à un cadre unitaire large pour que le gouvernement paie ce qu’il nous doit.
Les résultats positifs de la FSU aux élections professionnelles tant à l’État que dans la Fonction Publique Territoriale renforcent notre syndicalisme de transformation sociale. Ils permettent d’échanger sereinement avec la CGT et Solidaires sur les contours d’un nouvel outil syndical, sur le travail commun à mener dans les fonctions publiques. Il ne faut pas attendre les prochaines élections pour y réfléchir. C’est dès maintenant qu’il faut faire vivre ce mandat de congrès ambitieux.