Edito – En janvier, pas de résolutions, des mobilisations.

Edito par l’équipe responsable – janvier 2023



Si E Macron pensait passer un hiver au chaud, c’est raté car entre l’inflation, la hausse des coûts de l’énergie, les boulanger·es, les Gilets Jaunes sur un hypothétique retour, le dossier des retraites et les sujets corporatistes, il va trouver du monde dans les rues en janvier.

La FSU en appelant le 17 janvier à une journée de mobilisations pour défendre un service public d’éducation renforcé, des salaires augmentés, l’arrêt des suppressions de postes, a raison de mettre l’Ecole sur le devant de la scène et de proposer une alternative à l’école libéral et inégalitaire de Pap N’Diaye. Cet appel solitaire de la fédération majoritaire est téméraire mais surtout il se retrouve en plein calendrier de mobilisations sur les retraites. Il convient donc de réfléchir à réussir le 17 pour l’École en proposant des rassemblements y compris en appelant la grève partout où c’est possible, des conférences de presse, des initiatives qui renforcent clairement la volonté de la FSU, dans un cadre intersyndical, d’obtenir la transformation de l’École pour la réussite de tou·tes.

Cette journée sera donc impactée par la mobilisation interprofessionnelle contre le projet du gouvernement Borne sur les retraites. L’ensemble des organisations syndicales rejettent le report de l’âge de départ et l’allongement de la durée de cotisations. Le population rejette ce projet régressif pour l’ensemble des travailleur·euses. E Borne en est rendue à espérer le soutien des LR. Pas si curieux attelage qui renforcera encore plus l’affichage populiste du RN, tapi dans l’ombre des couloirs de l’assemblée nationale et prêt à jouer le rôle du parti de gouvernement légitime, qui ne se compromet jamais dans des calculs politiques.

Le danger est donc double : social avec un recul historique des droits des salarié·es et politique.

À nous, forces syndicales, de construire le rapport de force à même de faire reculer le gouvernement et ce par tous les moyens y compris la grève reconductible. Et à l’issue d’un combat que nous voulons victorieux, l’alternative politique à gauche aura toute sa place pour rompre avec des décennies de libéralisme, pour appliquer un projet politique liant le social à l’écologie, les droits des minorités aux progrès sociaux.