Élections internes du SNES-FSU : l’École Émancipée confirme sa place !


En tant que tendance qui souhaite construire le syndicat majoritaire, qu’elle veut le plus démocratique possible dans son fonctionnement, l’École Émancipée s’est fortement mobilisée lors des élections internes qui se sont tenues et viennent de s’achever dans des conditions difficiles.

Il y a les facteurs exogènes, comme la lutte contre le « choc des savoirs » puis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, qui mobilisent fortement les équipes. A cet égard, nous pouvons être d’autant plus satisfait·es du taux de participation qui augmente.

Il y a aussi des facteurs endogènes, comme, à certains endroits, l’inégalité d’accès aux listes électorales et aux locaux pour suivre le vote, l’inégalité aussi des moyens et du temps militant pour faire voter, ou l’entretien d’une forme de confusion entre le SNES et la tendance majoritaire…

Le nouveau règlement électoral introduisait lui-même des complications, comme l’impossibilité de dépouiller avant le 4 juin au soir même si toustes les syndiqué·es avaient voté, mais l’obligation de faire parvenir aux S3 les PV de dépouillement dans des délais courts, scannés par mail ET par courrier. Cela n’a pas favorisé la tendance majoritaire.

Les opérations de dépouillement n’ont pas toujours été pluralistes alors que c’est une obligation.

Malgré toutes ces difficultés, l’École Émancipée maintient son audience dans le SNES-FSU : un peu plus d’un vote exprimé sur six s’est porté sur les valeurs que nous défendons, et que nous partageons en grande partie avec les camarades des autres tendances. Avec la démocratie, le pluralisme est une richesse : il est l’un des piliers du syndicalisme de masse que nous développons.

D’autant plus dans le contexte actuel, avec une extrême-droite aux portes du pouvoir et qui menace notre existence-même, nous ne pouvons pas nous permettre de nous priver de forces militantes, d’exclure quiconque souhaite construire le syndicat.

Or, certaines pratiques locales ne vont pas dans ce sens, comme à Nice, ou dans l’Oise. Dans ce département, l’École Émancipée a été placée en tête par les adhérent·es. Du côté des camarades de l’EE, cela n’a pas remis en question le principe de fonctionnement pluraliste, sur la base d’une liste unitaire où UA a nettement plus de places que l’EE. C’est une partie des camarades UA qui a remis en cause le principe de l’union, en évinçant des camarades de l’EE et en les privant de toute responsabilité. A cette heure, une camarade EE est en arrêt. D’autres, y compris UA, se posent la question de rester au SNES. C’est inassumable et le SG ne peut pas continuer à assumer de telles pratiques qui fragilisent le syndicat.