1- Voter pour une orientation offensive qui vous corresponde
Le mandat de Blanquer et la continuité de Ndiaye, et plus généralement la politique suivie par Macron, ne peut souffrir d’opposition « mesurée ». Les richesses produites sont toujours plus nombreuses et encore plus captée par une minorité. Avoir de l’ambition pour les services publics et pour l’École nécessite une orientation syndicale qui prenne ses responsabilités face au rouleau compresseur libéral. L’École Émancipée pèse pour que la FSU-SNUipp s’inscrive dans une telle orientation Voter École Émancipée, c’est faire le choix d’un syndicalisme qui allie réalisme et offensive.
2- Un syndicalisme revendicatif en lien avec nos collègues
Les personnels des écoles sont exaspéré·es par les mutations profondes de nos métiers, des écoles et de la société. Il faut donc une FSU-SNUipp porte-voix des professions des écoles tout en développant des revendications ambitieuses avec le projet d’une autre école. L’École Émancipée a notamment défendu la revendication unifiante de 100 points d’indice pour toutes et tous, seule revendication qui soit à la hauteur du rattrapage nécessaire tout en évitant le système des primes qui divise. Elle se bat pour un recrutement massif permettant la baisse des effectifs dans toutes les classes. Elle a enfin porté la nécessité pour la FSU-SNUipp d’exiger la démission de Blanquer au vu du mépris exprimé envers les personnels et de sa politique scolaire à l’opposé de nos valeurs : oser avoir des revendications fortes qui sont aussi celles très majoritaires chez nos collègues.
Voter École Émancipée c’est voter pour un syndicalisme qui allie ambition revendicative et connexion aux personnels des écoles.
3- Un syndicalisme qui fait de la pédagogie et des programmes un objet syndical et politique
Evaluations systématisées, injonctions permanentes, remise en cause des programmes, obsession des prétendus « fondamentaux »… Blanquer puis désormais Ndiaye ont voulu faire des enseignant·es des ouvrières et ouvriers de l’enseignement avec des pratiques standardisées comme si nos élèves étaient des meubles en kit et enseigner une simple notice ! Tout cela ne fait que renforcer le tri social en laissant les élèves et les familles les moins connivent·es avec l’école sur le carreau. L’École Émancipée, tendance syndicale et pédagogique, considère que les pratiques enseignantes sont un objet syndical à part entière. Elle porte depuis toujours l’ambition d’une école émancipatrice, adossée à des programmes de qualité et des pratiques pédagogiques ambitieuses, qui ne laisse aucun·e élève sur le bord de la route. L’École Émancipée défend un fonctionnement horizontal de l’école, avec un collectif de travail souverain, sans hiérarchie en son sein.
Les élu·es École émancipée se sont d’ailleurs opposé·es à l’abstention de la FSU-SNUipp au Conseil Supérieur de l’Éducation et ont défendu un vote contre, la refonte des programmes de maternelle en 2020 considérant que ceux de 2015 étaient attaqués. Ce qui se vérifie aujourd’hui…
4- Un syndicalisme contre la précarité
Du recours massif aux contractuel·les à l’absence d’évolution de la situation des AESH, le développement de la précarité est une évolution indéniable nocive pour les élèves, les personnels comme pour l’École. Cette évolution structurelle a lieu pour répondre à un projet de société et des objectifs de management par la mise sous tutelle des pratiques et l’instauration de la concurrence entre titulaires et contractuel·les en niant des spécifités comme le mouvement. L’École Émancipée défend une politique ambitieuse de pré-recrutement, liée à la revalorisation salariale et l’amélioration des conditions de travail, et la titularisation immédiate des AESH avec création d’un corps de catégorie B.
Voter pour l’École Émancipée c’est permettre à la FSU-SNUipp d’avoir un positionnement offensif pour des personnels titulaires au service des élèves.
5- Un syndicalisme en défense des droits des femmes
Les régressions des droits des femmes se multiplient dans le monde. En France, leur effectivité reste entravée par la volonté politique et économique de maintenir les rapports de domination favorables au capitalisme. Ce système patriarcal perpétue les violences sexistes et sexuelles, comme en témoigne la centaine de féminicides chaque année. Les inégalités sociales croissantes impactent plus les femmes. La réforme des retraites, couplée à la stagnation des salaires et à la hausse de l’inflation, est elle aussi défavorable aux femmes. Pour l’École Émancipée, le féminisme joue un rôle central dans le mouvement social Au sein de la FSU-SNUipp, elle joue un rôle moteur dans la prise en compte de ces questions : plan égalité professionnelle, animation du secteur fédéral… C’est elle qui a porté depuis longtemps le mot d’ordre de grève féministe dont se sont saisis la FSU comme le SNUipp. Voter École Émancipée, c’est engager résolument la FSU-SNUipp dans les mobilisations féministes.
6- Un syndicalisme qui pense les discriminations
Pour l’ÉÉ, il y a une nécessité d’articuler les différentes oppressions et système de domination pour construire une pensée riche qui, à l’échelle nationale comme internationale, permet d’appréhender un monde complexe. Et cela ne peut se faire qu’en écoutant les premier·es concerné·es, celles et ceux qui au quotidien sont discriminé·es. Au delà de la question sociale, les questions de genre, d’orientation sexuelle, ethniques ou religieuses sont aussi des outils de division de la population. L’École Émancipée a ardemment milité pour inscrire dans les mandats les luttes contre les discriminations en utilisant les termes appropriés : patriarcat, féminicide ou islamophobie, violences policières… car ils correspondent d’une part à une réalité vécue et d’autre part parce que ce sont les mots des victimes.
7- Un syndicalisme écologique
Les constats sont partagés, comme les analyses sur la responsabilité des activités humaines et des logiques capitalistes dans la crise environnementale. Cette préoccupation est centrale dans la société, en particulier dans la jeunesse.
Notre syndicalisme doit s’engager dans une rupture écologique et sociale en créant un corpus revendicatif immédiat, en intégrant les questions environnementales à ses revendications de façon systématique, et en participant à la construction d’un mouvement social d’ampleur sur l’urgence climatique. C’est en portant les débats sur ces questions dans les écoles, en amenant ses personnels à être acteurs·trices des transformations de la Fonction publique sera possible.
Voter École Émancipée, c’est orienter la FSU-SNUipp pour imposer une rupture écologique.
8- Une syndicalisme fédéral
Les services publics, biens communs structurant notre société, gages d’équité sur tout le territoire et participant à une re-répartition des richesses, ont permis de faire face aux dernières crises qu’elles soient économiques ou sanitaires, et ce malgré les démantèlements organisés. Pourtant, 80% des agent·es publics déclarent être confronté·es au sentiment d’absurdité dans leur travail : Injonctions de performance, évaluations, réductions des coûts empêchent de mener à bien les missions.
Pour l’ÉÉ, il est nécessaire d’œuvrer à des décryptages et mises en cohérence des attaques de chaque secteur pour résister ensemble à la destruction de notre modèle social solidaire. Cela nécessite donc de renforcer la FSU qui est le lieu de construction d’un syndicalisme de la Fonction Publique pour la transformation sociale. C’est d’ailleurs pour marquer cette appartenance que l’École Émancipée a porté très fortement l’inversion de SNUipp-FSU en FSU- SNUipp.
Votez École Émancipée, c’est construire la FSU pour mettre en convergence les luttes au sein des services publics et les rendre plus fortes !
9- Un syndicalisme ouvert pour changer le monde
L’ÉÉ porte l’inscription du syndicalisme de transformation sociale dans une vision globale du Monde. La tendance s’est toujours mobilisée par exemple en faisant le lien entre les questions écologiques et climatiques et un capitalisme prédateur. Pour l’ÉÉ, il y a une nécessité d’articuler les différentes systèmes de domination pour construire une pensée riche qui, à l’échelle nationale comme internationale, permette d’appréhender un monde complexe et d’élaborer ensemble les réponses nécessaires.
L’École Émancipée, si elle est très attachée à l’indépendance syndicale, porte l’idée d’un travail sans exclusive. Face à l’ultra-libéralisme de Macron et au danger mortel de l’extrême-droite, il ne peut y avoir de tergiversation. Il faut donc un syndicalisme ouvert au mouvement social, aux collectifs divers, à la jeunesse et qui doit pouvoir être soutenu par les organisations politiques.
Voter École Émancipée, c’est porter l’urgence de s’opposer au libéralisme comme à l’ED en considérant qu’il faut se donner les moyens de le faire avec toutes celles et ceux qui le porte : l’indépendance ne peut être de l’indifférence.
10- Un syndicalisme horizontal et dans la synthèse
L’ÉÉ encourage la tenue d’AG, éléments prépondérants des luttes, qui permettent le débat démocratique et la « non confiscation » par les appareils des décisions. Ce désir d’horizontalité n’est pas « une lubbie ». Elle répond à la fois à notre histoire comme aux exigences actuelles du mouvement social qu’il soit écologiste, féministe ou contre les discriminations.
Le fonctionnement de la FSU-SNUipp repose sur la « synthèse »: 51% du syndicat ne peut pas dicter son point de vue aux 49% restants. Elle permet à toutes les tendances de pouvoir s’exprimer et être prises en compte. Elle donne corps au principe qu’un syndicat appartient à l’ensemble de ses membres et que toutes et tous puissent s’y retrouver.
Pour l’École Émancipée, le syndicalisme ne peut se concevoir autrement que dans la confrontation organisée d’idées pour arriver à « faire du commun » en évitant de tomber dans les pièges du consensus mou comme de la verticalité ou des logiques majoritaires.
Voter École Émancipée, c’est voter en défense de l’horizontalité et de la synthèse.
11- Un syndicalisme pour la refondation syndicale
Pour l’École Émancipée, la réunification du syndicalisme de transformation sociale de la CGT et de Solidaires est une nécessité face au libéralisme, le désastre écologique et à l’extrême-droite. Mais, comme la grève générale, la réunification syndicale ne se décrète pas. Pour réussir, la réunification ne peut pas s’envisager comme de simples discussions d’appareils lors de rencontres et de congrès. Elle doit se fonder sur la base de pratique commune, que ce soit dans les élections professionnelles comme dans la grève ou les collectifs, ce que l’École Émancipée porte dans les sections. Mais aussi sur des analyses partagées et de discussions claires pour lever d’éventuelles incompréhensions sur les fondations du syndicalisme qu’il nous faut réinventer : quelle organisation des débats, quelle positionnement sur le mouvement social, quelle place aux questions de société… Le chemin n’est bien sur pas simple mais il ne peut souffrir de raccourci et de réponses faciles car c’est de redonner un élan novueau au syndicalisme dont il est question.
Voter École Émancipée, c’est se montrer ambitieux·euses sur la refondation syndicale avec la CGT et Solidaires.