Dossier : C’est pas du (bon) travail !

C’est pas
du (bon) travail !

Le chômage, la précarité de l’emploi, l’intensité du travail
sont aggravés par la crise.
Mais ce sont d’abord les transformations du capitalisme
et les politiques publiques qui ont durci l’exploitation
et l’aliénation des salariés et des chômeurs.
Le partage du temps de travail ou les aides publiques en mode libéral, opposent les salariés entre eux et aux chômeurs et tirent les droits de tous vers le bas. La réduction du temps de travail, sans créations d’emplois, a intensifié le travail et apauvrit
les salariés. L’idée que l’épanouissement se ferait sur un autre temps (vacances, week-end, RTT) est contredite par la place importante que les Français accordent au travail.
Le paradoxe de ce désir de loisirs est la marque du refus d’un travail dégradé. Dans la fonction publique, la RGPP est la traduction de toutes ces logiques : perte de sens, souffrance au travail y explosent. Un des enjeux du syndicalisme est de penser, avec les salariés, cette crise du travail
et de reconquérir par l’action collective des droits, un sens et une dimension émancipatrice au travail.

Au sommaire du dossier :

– La dégradation du marché de l’emploi

– Le travail dans un sale état

– Le travail confronté à la réforme de l’Etat

– « Le collectif, des ressources pour le travail », interview de Danielle Ruelland