Je voudrais attirer l’attention du congrès sur ce qui n’est pas un pilier, ni un secteur, mais un espace, une instance atypique, par nature fédérale : je veux parler des Sections fédérales de retraité.e.s (SFR), lieu des militants et militantes syndiqué.e.s retraité.e.s. Il en est rarement question et pourtant…
Les retraité.e.s, qualifié.e.s de corps social en émergence, sont aussi un mouvement social en émergence depuis plusieurs années. Ils et elles sont, en nombre, de toutes les manifestations Education comme interprofessionnelle (rappelez-vous, par exemple lors des manifestations contre les lois travail, le nombre de retraités aux côtés des actifs et actives).
Plus récemment, ils et elles ont participé nombreux et nombreuses aux différentes formes de contestations (des ronds-points aux manifestations communes avec les gilets jaunes, avec leurs organisations syndicales. Dans la SFR départementale 44 (SFRD), dès novembre 2018, nous publions un communiqué de presse de soutien aux revendications des Gilets jaunes que nous partagions.
Dans les SFRD se sont discutées de manière très intense les questions relatives à la protection sociale, à La défense de la sécurité sociale (le 100 % sécu), la prise en charge de l’autonomie à 100 % par la sécu, la question des complémentaires santé, les problèmes posés par le déclin des services publics, les ambitions pour une vie digne et une société prenant en charge chacun et chacune en fonction de ses besoins. Je crois que nombre d’avancées sur ces questions dans les congrès départementaux et d’avancées dans ce congrès leur doivent beaucoup.
C’est aussi dans le mouvement des retraité.e.s que s’est construit de manière exemplaire une organisation intersyndicale unitaire (CGT, FO, Solidaires, FSU, FGR et pas seulement…) avec le groupe «des 9». Intersyndicale capable d’impulser actions, réflexion, outils relayés dans toutes les villes grâce à un militantisme de terrain sur les marchés très régulièrement par exemple, capable d’élaborer des plates formes revendicatives claires nationalement et localement. Les militantes et les militants des SFR ont joué un rôle important dans la création et le développement de cet outil précieux.
Donner toute leur place aux retraité.e.s, aux débats qu’ils et elles portent, est une nécessité :
– pour favoriser le syndicalisme des retraité.e.s ;
– pour permettre l’avancée de leurs revendications spécifiques, qui, à un terme plus ou moins rapproché, concernent chacun.e ;
– pour le développement de la FSU elle-même, il est important de s’appuyer sur la force militante, et l’expertise construite sur ce champ, par les militants et militantes retraité.e.s.
Les propositions du texte « Pour un syndicalisme retraité plus fédéral » doivent être mise en œuvre rapidement tout comme le débat sur la place des retraité.e.s dans la fédération doit être organisé.
Marie France Le Marec