Romain Gentner (BN, Grenoble)
Tétanisée par la poussée de la gauche et par l’élimination de certain-es de ses candidat-es au premier tour des législatives, dont Blanquer, les dirigeant-es du macronisme n’ont pas eu de mots assez forts pour diaboliser la NUPES, la qualifiant d’antirépublicaine. Alors que Macron s’était posé comme le rassembleur de la République pour faire barrage au Rassemblement national au deuxième tour des présidentielles, cette fois-ci, les « extrêmes » ont été renvoyés dos à dos, seul Ensemble pouvant sauver la République face au chaos. Sur 61 macronistes éliminés dès le premier tour, seuls 6 ont appelé à voter NUPES pour faire barrage à l’extrême droite. Pire, Blanquer et d’autres ont qualifié la NUPES d’organisation d’extrême gauche radicalisée, préférant implicitement Hitler au Front populaire. Et maintenant qu’Ensemble n’a pas de majorité absolue, Dupont-Moretti est prêt à composer avec le Rassemblement national. Le macronisme fait sauter tous les gardes-fous républicains les uns après les autres.
Macron est responsable de la montée du rassemblement national et ses calculs politiques et électoralistes doivent être dénoncés et combattus. Dans ce climat politique, des militant-es d’extrême droite agissent de manière totalement décomplexée, allant jusqu’à tuer dans la rue. L’ancien rugbyman Federico Aramburu en a fait les frais. Le sentiment d’impunité amène des policiers à tuer des automobilistes d’une balle dans la tête, sans jamais craindre d’être poursuivi. Dans notre secteur aussi, il faut combattre tous les actes racistes. Comme celui de la CPE du lycée Charlemagne à Paris qui a dans un premier temps empêché l’accès aux épreuves du baccalauréat à une élève qui dit avoir pourtant retiré son voile avant de pénétrer dans le lycée. Eric Zemmour s’est empressé de soutenir la collègue. Le SNES doit dénoncer son attitude et exprimer son soutien à l’élève victime de cette agression.