Par Bernard Valin (SD 44)
La journée du 19 janvier a été, comme partout ailleurs, une réussite en Loire-Atlantique. L’arc unitaire large joue un rôle prépondérant dans la mobilisation des travailleur·euses qui y sont très attaché·es. Il est important que l’unité syndicale soit préservée le plus longtemps possible car elle met aussi le gouvernement en difficulté pour l’instant. Les annonces de Macron dimanche sur le fait que le texte puisse être amendé à l’assemblée nationale ne trompent personne : le gouvernement n’avait pas imaginé une telle réussite jeudi dernier mais n’entend toujours pas revoir sa réforme.
Les réunions interpro se succèdent dans le département et toutes les OS travaillent de concert même si à part des affichages de banderoles dans l’agglomération nantaise et des tractages, la semaine ne sera pas très dense.
Mais, l’unité syndicale ne doit pas empêcher des prises de position de secteurs. De nombreux secteurs de la CGT émettent l’idée d’être en grève sur plusieurs jours. En Loire-Atlantique, plusieurs AG de secteurs appelées par l’intersyndicale éduc dont la FSU 44 se tiennent cette semaine. Elles débattent des suites à donner au 31 sans exclusive donc en posant la question de reconduire la grève. Cette question est légitime car l’accélération du mouvement social doit s’opérer. Si les temps forts sont des moments importants et rassembleurs, le blocage de l’économie et des outils de production passera par la reconduction de la grève ou à des journées de grève consécutives. Appeler après le 31 janvier à deux jours de grève les 1er et 2 février pourrait être une première étape du durcissement du mouvement.
La FSU doit être à l’offensive dans ses champs de syndicalisation et être motrice de ce mouvement social. Mettre en débat la reconduction de la grève ne s’oppose pas aux autres modalités d’action : rassemblements diurnes et nocturnes, manifestations le samedi, initiatives auprès des député·es, lettres aux parents d’élèves, actions dans et devant les écoles et établissements … Nous devons pouvoir nous appuyer sur un TA mobilisateur. Il est important aussi de réfléchir à la tenue de caisses de grève qui aideront les salarié·es les plus précaires d’être en grève. La FSU doit porter cette réflexion car les AESH, les AED et tant d’autres sont concerné·es.