Dans le contexte actuel, il semble important de renforcer les passages du texte liés au lycée évoqué pour l’instant à divers endroits. En effet, le seul paragraphe explicite concerne le bac et le respect des textes pour limiter la très lourde charge de travail des collègues de lettres et de philosophie. C’est important mais ça ne peut suffire.
Il convient d’expliciter le rappel de nos luttes et mandats contre les réformes qui ont touché le lycée depuis l’arrivée de Macron au pouvoir. En effet, elles n’ont pas seulement contribué à dégrader les conditions de travail, ce sont des outils de sélection et de contrôle de la jeunesse. Dans le contexte de risque d’arrivée du RN au pouvoir, comme cela est indiqué au début du texte les réformes Macron-Blanquer-Attal sont liées aux idées d’extrême-droite en instrumentalisant un pseudo choix des élèves pour accroître le tri social en faisant mine de lutter contre. Cela est renforcé par la mise en place et la généralisation du SNU, outil d’embrigadement des lycéens. Cela est renforcé par l’extension du choc des savoirs au lycée avec par exemple les « prépa 2nde », la refonte des programmes ou le développement des IA et des « bonnes pratiques » qui tendent à transformer les enseignant-es en exécutant-es et les lycéen·nes en sages consommateur·rices d’une doctrine pré-construite.
Face à ces attaques qui seraient poursuivies et aggravées par l’extrême droite, nous devons plus mettre en avant notre projet commun d’un lycée émancipateur et faire connaître les débats qui nous animent mais qui ont comme point commun de soutenir la jeunesse dans sa formation et non de la formater. Cela sera nécessaire également si le NFP venait à gagner le 07 juillet. Nous demandons donc l’abrogation des réformes des lycées, l’abandon de Parcoursup et du SNU, mais il faut aussi rappeler que le choc des savoirs ne concerne pas que le collège. Nous devons rappeler que ces lois et projets sont inspirés de l’extrême droite car cela permet d’ajouter de la cohérence à nos messages. Enfin, il faudra protéger des programmes comme celui de l’Éducation à la sexualité qui risquent fort d’être mis à mal dans les semaines à venir.