Débat action – Passer à la vitesse supérieure


Par Arnaud Malaisé


Pour gagner et obtenir l’abandon du projet de réforme des retraites, enclencher une accélération de la mobilisation va être nécessaire.

Il s’agit de rendre la mobilisation permanente et de passer un cap après la seconde journée de grève du 31 janvier, dont on fait tout pour qu’elle soit encore plus forte que la première. On aura beaucoup de mal à enchaîner des journées espacées et toujours plus fortes que les précédentes.

La première journée, celle du 19 janvier, a montré une très forte confiance dans l’intersyndicale. Ses initiatives, avec les temps forts de grève ou la pétition intersyndicale, sont très attendues et suivies. On le voit également en creux cette semaine où les initiatives, non déterminées précisément par l’intersyndicale, restent très locales, sans créer un emballement.

Nous devons, nous, bousculer tout cela et trouver ensemble, avec l’intersyndicale, des moyens d’accélérer le 31 au soir.

Acter des manifs partout dans le pays des samedis, en commençant dès le 4 février pour avoir un calendrier plus rapproché, pour alterner les modalités d’action et pour toucher plus largement les gens. Ce serait un signal très fort de l’intersyndicale.

Acter également un troisième jour de grève et de manifs la semaine suivante, celle du 6 février.

Deux éléments déjà présents dans la synthèse de ce matin du texte action.

Nous pouvons aller encore plus loin, nous la FSU, dans notre secteur de l’éducation qui s’est illustré le 19 janvier avec ses forts taux de grévistes et de participation aux manifs. Aller plus loin pour ne pas tomber dans une grève par procuration déléguée au rail et aux raffineries comme évoqué tout à l’heure avec CGT et Solidaires mais bien construire une mobilisation sur la durée englobant tout le monde.

Nous sommes en effet, l’éducation, un des moteurs de cette mobilisation au milieu d’autres secteurs. Un moteur au pouvoir bloquant moindre que d’autres, certes, mais un moteur pouvant entraîner de nombreux personnels. Et aussi un moteur au fort pouvoir symbolique qui a aussi un rôle d’entrainement par ricochet. En effet, notre service public crée des liens très forts avec les usagers et aussi avec leurs familles…

On n’est pas l’énergie ou les transports mais on compte, vraiment.

Pour que l’éducation participe à cette dynamique au côté d’autres secteurs, la FSU a la responsabilité de contribuer à cette accélération. Poser dès maintenant une seconde journée de grève consécutive au prochain temps fort interpro. Le lendemain ou la veille, en fonction de sa date pour éviter un mercredi. Une seconde journée de grève à proposer à tout le monde. Aux autres organisations syndicales de l’éduc évidemment comme également à l’intersyndicale.

Cela pourrait participer du renouvellement nécessaire de nos formes d’action pour gagner.