Françoise Le Poan (CAN, La Réunion)
Notre syndicat est très attaché à ce thème des droits femmes et des luttes féministes comme l’ont démontré les nombreuses interventions sur ce sujet tout au long de notre congrès.
Cependant, partout dans le monde, de nombreux droits restent à conquérir. Et dans de nombreux pays, des forces réactionnaires sont à l’œuvre qui remettent en cause des droits obtenus de haute lutte.
C’est pourquoi nous devons agir pour donner à ces luttes féministes toute la visibilité qu’elles méritent. Pour cela, nous devons largement médiatiser quelques dates d’importance internationale.
C’est déjà le cas pour le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Pour la première fois cette année, elle a pris cette année une nouvelle dimension avec un appel à la première grève féministe. Nous devrons désormais œuvrer à ce qu’elle soit massivement suivie.
Mais d’autres dates très importantes sont par contre méconnues.
C’est le cas du 26 septembre, journée internationale de la dépénalisation de l’avortement. Elle a une résonance particulière cette année alors que la Cour Suprême des EU s’apprête à abroger l’arrêt Roe versus Wade qui l’autorise. Cela serait un signal particulièrement négatif à l’heure où de nombreux pays adoptent des législations restrictives ou répressives. Les conséquences en sont dramatiques, obligeant les femmes à recourir à la clandestinité avec des risques majeurs pour leur santé, voire pour leur vie.
Le 25 novembre est une autre date que nous devons participer à médiatiser. Il s’agit de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Près d’une femme sur trois a subi des mauvais traitements au cours de sa vie (ONU). Et en période de crise, les chiffres augmentent, comme on a pu le constater pendant la pandémie de Covid, les conflits comme en Ukraine où les catastrophes climatiques.
C’est pourquoi le SNES-FSU, aux côtés de collectifs et d’associations, doit prendre toute sa part dans ces luttes qui sont plus que jamais d’actualité.