Rozenn Cros (BN, Nice)
Le SNES-FSU un des syndicats majoritaires de la FSU, de plus très féminisé doit être à la pointe des combats féministes. C’est d’autant plus impératif au vue de l’actualité politique récente. La nomination au gouvernement d’hommes accusés de viol et d’agression sexuelle a été largement dénoncée, à raison. La réélection de deux d’entre eux dimanche montre que la culture du viol et l’impunité occupent encore une large place dans notre société. Cela a encore été démontré par un article du Monde ce matin qui rapporte qu’une enquête interne de Agro ParisTech recense pas moins de 17 cas de viols. Cette situation démontre aussi à quel point la parole des femmes est peu prise en compte, et même comment la pression s’exerce contre celles qui parlent pour les faire taire, comme Laura, lycéenne à Gaillac qui a interpelé Macron lors de son déplacement et a reçu la visite de gendarmes dans son établissement. Nous devons donc porter ces voix haut et fort et affirmer que les violences sexistes et sexuelles n’ont pas leur place dans notre société et que des agresseurs n’ont rien à faire à la tête de l’état. Pour cela nous devons dès à présent populariser la date du 26 septembre (journée internationale de la dépénalisation de l’avortement), particulièrement cette année car les USA sont en train de remettre ce droit fondamental en question. Nous devons construire la mobilisation du 25 novembre, préparer la grève féministe du 8 mars. Cela suppose de continuer à construire des ponts avec d’autres mouvements. Les collectifs, comme ceux luttant pour les droits des femmes, sont composés de plusieurs associations et organisations qui peuvent nous fournir des modalités d’actions intéressantes dont il faut nous saisir. Pour ce faire il faut conscientiser les S3 sur ce thème et participer à des collectifs départementaux ainsi que partager ces expériences. Nous devons réfléchir à la meilleure communication possible pour rendre visibles de tous et toutes les actions sur le terrain.