« Tu marches dans un jour Barbare », Aragon 1960 « les Feux de Paris ». 61 ans après, ces mots résonnent encore. Le cumul des crises entretient des plaies sociales vives, dont on peut avoir le sentiment qu’elles sont impansables .
Ce système capitaliste est en crise. L’accumulation illimitée du capital, la marchandisation de tout, l’exploitation impitoyable du travail comme de la nature, la crise sanitaire, la mise en danger des libertés publiques sapent les bases d’un avenir durable.
En décrivant, même grossièrement, le paysage de notre période, nul doute que je vous donne à broyer du noir. C’est toute la difficulté du moment quand on est face au cataclysme en cours et en colère. C’est tout ce que certain.es décrivent du moral et des réactions de la profession, et plus largement, de nos concitoyen.nes.
Dans ce contexte, notre responsabilité, c’est de donner des perspectives concrètes à la profession, à l’opinion publique, car si nous ne le faisons pas, les seules perspectives, même si elles sont d’une toute autre nature, ce sont les forces de l’extrême-droite ou l’ultralibéralisme.
Mais nous avons l’optimisme de la volonté. Parce que nous avons un projet, qui fait la démonstration que d’autres alternatives crédibles et réalisables sont possibles. A la condition que la politique et les moyens financiers soient enfin mis au service des objectifs de transformation sociale que nous portons.
Un projet qui prouve que les solidarités et l’action collective sont sources de progrès, un projet qui doit revitaliser l’intérêt de l’engagement et amener notre organisation syndicale à se renforcer, en portant l’idée que se syndiquer est l’antidote du poison du chacun pour soi.
Quand on sait où l’on veut aller, on peut tracer un chemin et déterminer la manière de s’y rendre, en établissant des étapes.
Ce chemin, avec la campagne #unplandurgencepourlecole, et la journée du 26 janvier, nous l’avons tracé. Et nous le suivons dans un contexte général de mobilisations, santé, énergie, loi sécurité globale avec d’autres, pour rejoindre la journée interprofessionnelle du 4 février.
Nous pouvons parvenir à un rapport de force qui permette le progrès social, qui permette de consolider notre syndicalisme qui est une force d’émancipation populaire, qui permette de refaire naitre l’espoir.
Alors avec notre savoir-faire, avec notre détermination, engageons toutes nos forces pour faire en sorte que le 26 soit à la hauteur de nos espérances. Et soit une base solide pour la mobilisation du 4 février.
Valérie Tavernier