Quand Valls multiplie les sorties théâtrales et les déclarations d’amour (au Medef ou au PS…), la ligne est claire et personne ne s’y trompe : avec ce deuxième gouvernement, et notamment la nomination de Macron, ancien banquier, comme ministre de l’économie, l’ennemi ce n’est plus la finance, ce sont les salarié-es et leurs acquis.
Ce gouvernement n’a pas opéré un tournant ou changé de cap : il a accentué son orientation libérale en confortant une véritable politique de classe, celle des riches et des patrons.
Depuis les élections municipales et européennes, marquées par l’abstention massive, les scores importants du FN et le désaveu total de sa politique, les réponses du gouvernement vont toutes dans le même sens : une ligne clairement libérale qui n’a plus rien de « gauche ». Pourtant, l’inefficacité des politiques d’austérité est dénoncée par de nombreux économistes avec une économie en stagnation.
Ce discours hyper autoritaire est marqué par une crise politique interne : frondeurs, débarqués ou démissionnaires, le gouvernement ne peut plus, aujourd’hui, compter sur une majorité solide.
C’est une crise politique grave, et l’image dégradée du chef de l’Etat, le rejet de sa politique, le renforcement des votes de « défiance » des parlementaires, les différents scandales dans lesquels sont impliqués des ministres l’illustrent. Il faut ajouter à cela des régressions (immédiates ou annoncées) en cascade pour les salarié-es : non encadrement des loyers, seuils sociaux, travail du dimanche, suppression de jours fériés, instauration d’un « CDI à durée déterminée », suppression des 35 heures, allant au devant du projet du Medef, qui en veut toujours plus ! Une déclaration de guerre – supplémentaire – contre les salarié-es. Lire la suite dans le fichier joint.