L’attentat perpétré à Charlie Hebdo et les massacres qui ont suivi ont considérablement choqué l’ensemble de la population, et donné lieu à une émotion très forte et à un élan de solidarité sans précédent.
Si rien ne permet de présumer avec certitude de la nature des orientations politiques qui seront prises à la suite de ces événements, le mouvement social doit peser de tout son poids car lourds sont les risques qu’elles ne penchent vers toujours moins de libertés et d’égalité.
Les manifestations des 10 et 11 janvier ont marqué l’importance de l’événement tragique pour les citoyen-es, compatissant avec les victimes des attentats et marquant là une volonté de réaffirmer des valeurs que nous portons, la paix, la solidarité, la liberté d’expression, la laïcité, la tolérance, mais aussi le refus des racismes et des stigmatisations…ce qui est une bonne « surprise » dans le contexte politique, social et moral que nous connaissions.
Les cortèges, nombreux et extrêmement massifs, sont en ce sens un signal positif. Bien entendu, il ne faut pour autant oublier ceux et celles qui n’ont pas participé ; ni passer sous silence ceux qui ne sont pas Charlie pour les mêmes raisons que nous…
Il ne faut pas non plus encenser l’apparent unanimisme, ni célébrer l’union nationale appelée par le gouvernement. La mobilisation citoyenne aurait eu lieu sans la participation de tous ces chefs d’état, pour certains avec de très lourds pédigrées en matière de respect des libertés démocratiques, voire de terrorisme, et qui n’avaient pas leur place à Paris ; l’élan populaire extrêmement massif a empêché toute tentative de détournement.
C’est un signal positif pour les combats démocratiques à venir. […] Lire la suite dans le fichier joint